Il y a quelques années, une
radio communautaire de la ville de Sarh (au sud du Tchad) a fait passer l’interview
qu’elle a accordé à un enfant de 12 ans qui passait toutes ses journées au
marché en vendant des sachets de plastique.
- Tu ne vas pas à l’école ?
- Non, il n’y a
personne pour me payer le droit d’écolage ou pour m’acheter les fournitures
scolaires.
- Et tu passes toutes tes
journées au marché ?
- En vendant ces sachets de
plastique, je peux avoir de l’argent pour manger chaque jour.
- Où sont tes parents ?
- Mon père travaillait à la
société textile mais il est maintenant au chômage. Ma mère est à la maison.
- Mais si tu ne vas pas à l’école,
que feras-tu plus tard, quel sera ton avenir ?
- Je serai préfet d’une
ville.
- Comment feras-tu pour être
préfet alors que tu ne vas pas à l’école ?
- C’est simple ! Quand je
serai grand, je prendrai le maquis ; après un temps dans l’opposition
armée, je négocierai mon ralliement avec le gouvernement et je demanderai d’être
préfet…
Cela
est bien triste mais voilà les modèles que nous proposons aux générations
futures. Pourquoi prendre un chemin long et tortueux, demandant beaucoup d’efforts
alors qu’un raccourci un possible ?
Il est temps de se réveiller car on ne peut construire un
Etat sur ce modèle. Il faut se retrousser les manches et se mettre au travail. L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt.
Quand nous regardons autour de nous, nous voyons que l’Afrique
manque cruellement de modèles parmi les hommes politiques. Les seuls exemples
qui nous restent sont ceux de Nelson Mandela et de Desmond Tutu vieillissants.
Où se trouve la relève ? N’y a-t-il pas dans le microcosme politique
africain quelques personnes qui puissent percer ? J’ai mal à mon Afrique.
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