mardi 28 août 2018

LU POUR VOUS/ CAMEROUN - Retour improviste à la Maison du Père de l’Evêque d’Eséka, mais sans élément laissant penser à une mort suspecte


S.Exc. Mgr Dieudonné Bogmis, Evêque d’Eséka, dans le sud du Cameroun, est mort à l’improviste. Selon des nouvelles parvenues à l’Agence Fides, l’Evêque a été retrouvé mort dans sa chambre au matin du 25 août par l’Econome diocésain, le Père Charles Marie Mayag.
« Chers confrères, le Seigneur a donné le Seigneur a repris. Que le nom du Seigneur soit béni. C’est avec une grande douleur et émotion forte, que le service diocésain de la communication sociale vient vous annoncer la décès de son Excellence Mgr. Dieudonné Bogmis, Evêque titulaire du Diocèse d’Eséka » affirme un communiqué du Diocèse.
Selon des sources du Diocèse d’Eséka, Mgr Bogmis ne se sentait pas bien depuis quelques jours. Les premières analyses des médecins, faites en présence du Procureur de la République, ont conclu que l’Evêque est mort suite à un arrêt cardiaque.
La Conférence Episcopale du Cameroun a invité les fidèles à ignorer les spéculations sur la mort de Mgr Bogmis qui se répandent sur les réseaux sociaux et à demeurer « unis dans la prière, afin que le Seigneur lui accorde la couronne de gloire qui ne se flétrie pas ».
Au Cameroun, est encore vif le souvenir de la mort mystérieuse de S.Exc. Mgr Jean Marie Benoît Bala, Evêque de Bafia, dont le corps avait été retrouvé dans les eaux du fleuve Sanaga le 2 juin 2017. Selon la Conférence épiscopale locale, Mgr Bala a été assassiné alors que les autorités affirment qu’il se serait suicidé (voir Fides 14/06 et 21/07/2017). Le 20 juillet dernier avait été assassiné le Père Alexandre Sob Nougi, 42 ans, Curé de la Paroisse du Sacré-Cœur de Bomaka, au sein du Diocèse de Buea, région anglophone du sud-ouest du pays, théâtre d’affrontements entre l’armée et les sécessionnistes.
Né le 12 janvier 1955 à Nyanon en pays Bassa, dans la région du centre Cameroun, Mgr Dieudonné Bogmis a été ordonné prêtre du diocèse de Douala le 30 juin 1983. Par la suite, il a été vicaire de la Paroisse du Christ-Roi de Deido, un quartier de la ville de Douala. Il a également été Chancelier diocésain de Douala tout en assumant les fonctions de professeur de théologie dogmatique au Grand Séminaire du même Diocèse. Il sera nommé Evêque auxiliaire de Douala le 22 février 1999. Il occupera cette fonction jusqu’au 15 octobre 2004, date de sa nomination comme Evêque d’Eséka. (L.M.) (Agence Fides 28/08/2018)



mercredi 22 août 2018

Lire Michel Henry aujourd’hui (par Pascal Djimoguinan)


Sylvestre Doumdé, Ipséité et subjectivité : Possibilité d’une phénoménologie de la chair et d’auto-donation de la vie. Réflexion sur la « congruence entre la phénoménologie de la vie et le christianisme chez Michel Henry, Edilivre, France, 2018.
            Cet ouvrage de Sylvestre DOUMDE est un essai d’entrer dans le cœur-même de la pensée de Michel Henry.
            Michel Henry cherche à partir d’un dialogue avec Maine de Biran et Husserl d’aller à la source constitutive de la phénoménologie. Il ne s’agit plus de se donner comme point de départ le phénomène et sa phénoménalité. La quête va à rebours dans une interrogation méticuleuse sur fondement de la phénoménalité c’est-à-dire sur le comment de la phénoménalité. Cette recherche d’établir l’essence de la manifestation se placera dans la sphère de l’immanence. L’influence de Maine de Biran amène donc Michel Henri à dégager une phénoménologie du corps en ce qu’il est d’abord pathos, affectivité. C’est par ce bien qu’il en trouvera l’origine dans la « vie ». Il relèvera que c’est « la vie qui s’auto-affecte, et ce faisant, est l’acte pur de son apparition et de son auto-manifestation et auto-révélation ». Il n’est donc pas étonnant alors de voir que Michel Henry va être tout le temps en dialogue avec le fait de l’Incarnation et le Christianisme en ce sens que la vérité qui est vie se manifeste dans la chair.
            L’ouvrage dans sa première partie revisite les sources d’inspiration de Michel Henry dans sa recherche alors que la seconde partie nous met en contact avec l’histoire de la phénoménologie avec ses auteurs majeurs et les grands tournants qu’elle a connus.
            Sylvestre Doumdé dans son travail n’a pas cherché à éviter les difficultés inhérentes à un tel travail de recherche. Il a essayé de les éclairer avec courage et il a réussi dans son entreprise.
            On gagnerait beaucoup à lire cet ouvrage qui est très riche et qui peut être une bonne introduction à la phénomènologie. La question que l’on peut se poser à la fin s’adressera surtout à Michel Henry : La phénoménologie, en cherchant l’essence de la manifestation ne ramène-t-elle pas à l’ontologie ?




dimanche 12 août 2018

LUPOUR VOUS/ PEROU - Missionnaire jésuite trouvé mort dans une communauté indigène amazonienne


Vendredi matin, le corps du Père Carlos Riudavets Montes, prêtre espagnol de la Compagnie de Jésus âgé de 73 ans a été retrouvé sans vie, ligoté et portant des signes de violence au sein de la communauté indigène amazonienne de Yamakentsa. Dans l’après-midi de ce même jour, la Congrégation a rendu publique le fait, faisant état de « son trouble et de sa douleur », affirmant par ailleurs « le rejet de toute forme de violence » et la confiance dans le fait que les autorités puissent tirer au clair les causes et les circonstances dans lesquelles a eu lieu l’assassinat. La Conférence épiscopale du Pérou a présenté quant à elle ses condoléances à la Compagnie de Jésus dans un communiqué portant la signature de S.Exc. Mgr Miguel Cabrejos, Archevêque de Trujillo et Président de l’organisme. « Le Père Riudavets se dédiait à l’éducat
ion des familles des communautés natives de l’Amazonie » depuis 38 ans, écrit l’Archevêque, demandant aux autorités de trouver les responsables de ce crime. Dans un entretien accordé à la chaîne RPP Noticias, la responsable scolaire du district, Gumercinda Duire, a indiqué que le corps du missionnaire avait été retrouvé à l’aube par la cuisinière sur le sol de sa résidence, située dans l’école Valentin Salegui de la communauté indigène précité sise dans le district de Yamakai-éntsa, en province de Bagua, sur le territoire du Vicariat apostolique de Jaén. « Le prêtre était très aimé. Ce qui lui est arrivé est très étrange » a ajouté Gumercinda Duire. (SM) (Agence Fides 11/08/2018)



samedi 4 août 2018

LU POUR VOUS/CAMEROUN - Initiatives de formation et naturalistes des Jésuites

Enseigner à cultiver les bananes pour promouvoir des projets de micro entreprise mais également pour sauver les bananiers de la disparition : tel est le projet lancé à Douala par les Jésuites du Cameroun. Il s'agit d'une initiative qui a une double valeur, de formation et naturaliste, dans un contexte compliqué comme celui du pays africain.
Au Cameroun, plus de trois millions de jeunes des deux sexes ne sont pas parvenus au niveau minimum de formation scolaire alors que 70% des jeunes files sont analphabètes. Ce phénomène est particulièrement visible dans les régions du nord du pays, où plus d'un million de jeunes filles de 10 à 19 ans ne savent ni lire ni écrire – soit 31,7% des jeunes filles de la région.
Pour faire face à cette situation, le Bureau pour le développement des Jésuites d'Afrique occidentale a pensé à transmettre à ces jeunes des techniques agricoles pouvant leur être utiles comme base pour mettre sur pieds des projets de micros entreprises. Les religieux ont ainsi organisé un cours visant à apprendre la culture des bananiers au travers de la méthode PIF prévoyant la culture de plantes en partant de boutures. Il s'agit d'un système de propagation très efficace du bananier développé depuis des années. Cette technique a pour avantage de pouvoir être mise en œuvre par les producteurs locaux qui utilisent des matériels végétaux auxquels ils ont facilement accès à bas coûts. Le rendement est par ailleurs excellent. Il est possible de produire de 10 à 30 plants sur la base d'une seule bouture initiale. Les bananiers ainsi obtenus sont des plantes fortes et saines.
Le cours proposé par les Jésuites a été réparti en deux sessions. La première a été dédiée à la théorie et la seconde ayant été dédiée à la germination des jeunes pousses, une germination qui peut avoir lieu dans des lieux ad hoc ou dans des conteneurs facilement trouvables, comme les paniers utilisés par tout un chacun. Certains étudiants ont déjà commencé à appliquer ce qu'ils ont appris.
«  Cette nouvelle technique – explique Robert, l'un des étudiants – est simple, économique et rapide. Je dispose d'un petit lopin de terre et j'entends planter au moins 4.000 plants. Si mon projet devait avoir du succès, il pourrait devenir une bonne ressource pour moi  ».
La technique pourrait également avoir d'importantes retombées sur la survie du bananier, qui risque de disparaître. L'alarme a été lancée à la fin de l'an dernier puis encore en juin dernier par différentes organisations environnementalistes. En effet, un champignon détruirait actuellement des plantations entières en Amérique latine et en Asie. Parvenir à reproduire des plantes en lieu sur pourrait par suite donner un avenir aux bananes, au moins en Afrique. (EC) (Agence Fides 02/08/2018)

vendredi 3 août 2018

LES SERMENTS: Que dit le Catéchisme de l'Eglise Catholique?

IL FAUT LIRE LE CATÉCHISME DE L'EGLISE CATHOLIQUE DU NUMÉRO 2150 à 2155:


 Le nom du Seigneur prononcé à faux
2150 Le deuxième commandement proscrit le faux serment. Faire serment ou jurer, c’est rendre Dieu à témoin de ce que l’on affirme.
C’est invoquer la véracité divine en gage de sa propre véracité. Le serment engage le nom du Seigneur. " C’est ton Dieu que tu craindras, lui que tu serviras ; c’est par son nom que tu jureras " (Dt 613).
2151 La réprobation du faux serment est un devoir envers Dieu. Comme Créateur et SeigneurDieu est la règle de toute vérité.
La parole humaine est en accord ou en opposition avec Dieu qui est la VéritémêmeLorsqu’il est véridique et légitime,
le serment met en lumière le rapport de la parole humaine à la vérité de Dieu. Le faux serment appelle Dieu à témoigner d’un mensonge.
2152 Est parjure celui qui, sous serment, fait une promesse qu’il n’a pas l’intention de tenir, ou qui, après avoir promis sous serment, ne s’y tient pas. Le parjure constitue un grave manque de respect enversle Seigneur de toute parole. S’engager par serment à faire une œuvre mauvaise est contraire à la sainteté du Nom divin.
2153 Jésus a exposé le deuxième commandement dans le sermon sur la montagne : " Vous avez entendu qu’il a été dit aux ancêtres : ‘Tu ne parjureras pas, mais tu t’acquitteras envers le Seigneur de tes serments’. Eh bien ! moi je vous dis de ne pas jurer du tout ... Que votre langage soit : ‘Oui ? oui’, ‘Non ? non’ : ce qu’on dit de plus vient du Mauvais " (Mt 533-3437 ; cfJc 512). Jésus enseigne que tout serment implique une référence à Dieu et que la présence de Dieu et de sa vérité doit être honorée en toute parole. La discrétion du recours à Dieu dans le langage va de pair avec l’attention respectueuse à sa présenceattestée ou bafouée, en chacune de nos affirmations.
2154 A la suite de S. Paul (cf2 Co 123 ; Ga 120), la tradition de l’Église a compris la parole de Jésus comme ne s’opposant pas au serment lorsqu’il est fait pour une cause grave et juste (par exemple devant le tribunal). " Le serment, c’est-à-dire l’énonciation du Nom divin comme témoin de la vérité, ne peut être porté qu’en vérité, avec discernement et selon la justice " ( CICcan1199, § 1).
2155 La sainteté du nom divin exige de ne pas recourir à lui pour des choses futiles, et de ne pas prêter serment dans des circonstances susceptibles de le faire interpréter comme une approbation du pouvoir qui l’exigerait injustement. Lorsque le serment est exigé par des autorités illégitimes, il peut être refusé. Il doit l’être quand il est demandé à des fins contraires à la dignité des personnes ou à la communion de l’Eglise.