vendredi 20 mars 2015

Boko Haram et consort, ne nous leurrons pas (par Pascal Djimoguinan)



            Rappelons cette scène pathétique, au cœur des religions monothéistes. Il s’agit du sacrifice d’Abraham. Dieu dit à Abraham : « Prends ton fils, ton unique que tu aimes. Pars pour le pays Moriah et là, tu l’offriras en holocauste sur celle des montagnes que je t’indiquerai. » Abraham se mettra en route de grand matin, en compagnie de son fils et de deux jeunes serviteurs. Près de l’endroit indiqué, il continuera le chemin, seul avec son fils qui lui posera cette question : « Mon père, voici le feu et les bûches ; où est l’agneau pour l’holocauste ? » Abraham lui répondit : « Dieu saura voir l’agneau pour le sacrifice. » Lorsqu’Abraham éleva l’autel et qu’il était sur le point d’immoler son fils, l’ange du Seigneur l’appela et lui dit : « N’étends pas la main sur le jeune homme. Ne lui fais rien, car maintenant je sais que tu crains Dieu, toi qui n’a pas épargné ton fils unique pour moi. » Abraham verra alors un bélier dans les épines et l’offrira à la place de son fils.
            Abraham, le père des croyants que vénèrent tous les fidèles des trois religions monothéistes est parti le plus loin possible dans sa foi en Dieu. Il a vu la bonté de Dieu parce qu’il avait le cœur ouvert.
            Ne nous faisons pas d’illusions, les intégristes islamistes ne défendent pas l’islam, ni aucune autre religion monothéiste. Pour eux, Dieu n’est pas capable de « voir l’agneau pour le sacrifice. » Ils iront jusqu’au bout de leurs actes parce que leur cœur n’est pas en éveillent. Ils égorgeront leurs frères et sœurs parce qu’ils n’auront pas pris le temps d’écouter Dieu. Ils sont incapables de voir le bélier pour le sacrifice dans les épines. Au lieu d’imiter Abraham, ces extrémistes suivent Caïn jusqu’au bout. Ils ne cessent de répéter à Dieu : « Suis-je le gardien de mon frère ? »
            Puisqu’ils sont sourds à la voix de Dieu, ils ne peuvent l’entendre leur dire : « Qu’as-tu fait ? La voix du sang de ton frère crie du sol vers moi. Tu es maintenant maudit du sol qui a ouvert la bouche pour recueillir de ta main le sang de ton frère. »
            Comment comprendre qu’au nom de la religion, on puisse assassiner une femme en travail ? Cela s’est passé le 3 janvier 2015 à Baga, dans le nord-est du Nigeria.
            Il n’y a aucune rationalité à tirer de ce que font les extrémistes islamistes. Boko Haram et Aqmi ne prêchent pas l’islam ; ils le défigurent plutôt. Ne nous laissons pas berner que ces gens assoiffés de sang. Que tous les hommes et femmes de toutes les religions se regroupent autour de la paix. C’est ce que Dieu veut pour chacun d’eux.

jeudi 19 mars 2015

Lu pour vous/NIGERIA - Aucune trace des lycéennes enlevées dans les zones reprises par l’armée à Boko Haram



Abuja (Agence Fides) – Les militaires nigérians n’ont trouvé aucune trace des 200 lycéennes enlevées en avril dernier par Boko Haram, sur les territoires qu’ils ont repris à la secte islamiste dans le nord du Nigeria. « Dans les zones libérées, nous avons mené des enquêtes mais la vérité est que les terroristes, lorsqu’ils s’enfuient, portent avec eux leurs familles. Ceux que nous avons contacté ne nous ont rien dit à propos du fait que les lycéennes enlevées auraient résidé dans la zone et qu’elles auraient été emmenées » a affirmé le chef de l’armée nigériane, le GCA Kenneth Minimah.
Les 200 jeunes filles avaient été enlevées dans un établissement d’enseignement secondaire de Chibok, dans l’Etat de Borno au cours de la nuit du 14 au 15 avril derniers. Malgré une campagne internationale visant à demander leur libération, leur sort est depuis lors demeuré incertain. Boko Haram a affirmé que les jeunes filles avaient été contraintes à se marier avec des membres de la secte islamiste.
L’armée nigériane, avec les contingents provenant des pays limitrophes, est passée à l’offensive contre Boko Haram, y compris en vue des élections présidentielles qui, initialement prévues en février, ont été repoussées de six semaines afin de permettre à la force militaire multinationale chargée de lutter contre Boko Haram, de reconquérir les zones contrôlées par la secte islamiste et de renforcer la sécurité du nord-est du Nigeria (voir Fides 07/02/2015). (L.M.) (Agence Fides 18/03/2015)

samedi 7 mars 2015

8 mars, Journée internationale de la femme (par Pascal Djimoguinan)



            La journée internationale des femmes a été officialisée en 1977 et est fêtée Chaque année avec de plus en plus de faste. Loin de toute image d’Épinal, c’est une journée de l’égalité des droits. Officiellement, on parle de cette journée comme « La journée internationale de la femme » ou « Journée internationale pour les droits des femmes. »
            Comme toutes les dates marquant les grands évènements, le 8 mars à sa propre histoire. Elle est aussi marquée par son temps. Ses origines lointaines remontent au fondateur de l’Union soviétique Lénine. En effet, celui-ci a déjà décrété la journée internationale de la femme le 8 mars 1921. Il voulait ainsi faire honneur aux femmes qui ont manifesté le 8 mars 1917 pendant le déclenchement de la révolution russe. Cela s’est ensuite généralisé dans tout le bloc de l’Est.
            Il ne faut pas pour autant dire que rien ne s’était fait ailleurs. Sur les continents Européen et américain il y a également eu des luttes féministes. Cela a donné d’autres dates : le 28 février 1909, retenu aux États-Unis comme Journée nationale de la femme et le19 mars 1911 comme première journée internationale.
            En 1977, Les Nations-Unis officialisent la journée et invitent chaque pays de la planète à célébrer une journée pour les droits des femmes.
            Désormais, le 8 mars fait partie des 87 journées internationales reconnues ou initiées par l’ONU. Cela ne fait pas entrer cette journée dans l’anonymat comme beaucoup voudraient le faire. Au contraire,  elle est l’occasion pour revendiquer l’égalité et faire un bilan de la situation des femmes dans la société.
            Il faut balayer la crainte de nombreux hommes qui s’imaginent que cette journée a été initiée contre eux. Au contraire, lorsque les droits de la femme sont reconnus, c’est toute la société qui en profite. On ne peut pas revendiquer les droits tout le temps et ne pas les reconnaître aux femmes.
            En Afrique, et plus précisément au Tchad, il y a encore des droits qui doivent être accordés aux femmes. Commençons par le code de la famille qui reconnaitra les droits légitimes de la femme dans la société. Il y a aussi la lutte pour que l’éducation soit donnée de manière équitable aux femmes comme aux hommes. Il y a enfin le combat contre l’excision qui bat de l’aile dans les villages. Sans être exhaustive, cette liste veut montrer les voies où peuvent s’engager les revendications des droits de la femme. Il n’y a pas que les femmes seules qui doivent monter au front. C’est le combat de tout être humain.
            Engageons-nous pour les droits de nos mères, nos sœurs, nos filles, nos amies, nos épouses… La femme est l’avenir de l’homme disait le poète. Quand nous voyons la situation de la femme aujourd’hui au Tchad, nous pouvons dire que nous sommes encore dans le passé !