mercredi 26 avril 2023

Láwkúrā lē, láẃdum̄tar lē (par Pascal Djimoguinan)

Láwkúrā lē, láẃdum̄tar lē, Manē ɓá m-ā ka̰y̰ḭ̄

Ń-tɔ̄r kɔ̄ré mbád mbá d’ár məmdéjē, Manē ɓá m-ā ka̰y̰ḭ̄

Dḭ́y̰ā̰ mané ɓá d-árūm̄, Manē ɓá m-ā ka̰y̰ḭ̄

 

Láwkúrā lē, láẃdum̄tar lē, Manē ɓá m-ā ka̰y̰ḭ̄

D-áẃ gə́l kāgə̄ mbagə̄ də́, Manē ɓá m-ā ka̰y̰ḭ̄

M-o mpana d-áẃ mbā rā tar le dəwjē, Manē ɓá m-ā ka̰y̰ḭ̄

Láwkúrā lē, láẃdum̄tar lē, Manē ɓá m-ā ka̰y̰ḭ̄

D-áẃ Katār mbā rā bayila ɓo, Manē ɓá m-ā ka̰y̰ḭ̄

D-áẃ ’ndole dəw̄ mbā kwa dɔdé lo láẃ də́, Manē ɓá m-ā ka̰y̰ḭ̄

 

Láwkúrā lē, láẃdum̄tar lē, Manē ɓá m-ā ka̰y̰ḭ̄

D-áẃ katār ndole dəw gə́ a kwa dɔdé lo taā na̰ā̰ də́, Manē ɓá m-ā ka̰y̰ḭ̄

D-áẃ katār ta gə́ lədé də́, Manē ɓá m-ā ka̰y̰ḭ̄

 

Láwkúrā lē, láẃdum̄tar lē, Manē ɓá m-ā ka̰y̰ḭ̄

Ń-tɔ̄r kɔ̄ré mbád mbá d’ár məmdéjē, Manē ɓá m-ā ka̰y̰ḭ̄

Dḭ́y̰ā̰ mané ɓá d-árūm̄, Manē ɓá m-ā ka̰y̰ḭ̄ 





mercredi 19 avril 2023

Tchad/Monts Lam : Y a-t-il un pilote dans l’avion ? (Par Pascal Djimoguinan)

 Lorsqu’un Etat est incapable de défendre ses citoyens ou une partie de ceux-ci, il est défaillant ; quand par son silence et par ses hésitations, il encourage la répression d’une partie de ses citoyens, il est complice. Lorsque cela se répète indéfiniment, l’Etat n’existe pas et ceux qui le représentent sont incompétents.

Aujourd’hui, je suis Monts de Lam




lundi 17 avril 2023

Qui se rappelle encore le Soudan… (par Pascal Djimoguinan)

 Qui se rappelle encore ? Ne me traitez pas d’esprit chagrin car l’histoire bégaie mais ne se répète jamais.

Qui se rappelle la Charte fondamentale au Tchad ? Mon propos n’est point rancunier pas ce n’est qu’un juste rappel des fait.

Qui se rappelle les transactions qui ont mené, il y a quelques quarante-cinq ans, à la Charte Fondamentale qui venait clore les négociations entre le Conseil Supérieur Militaire (CSM) d’un côté, et le Conseil de Commandement des Forces Armées du Nord (CCFAN) de l’autre ?

Pour parrainer les accords, le Soudan était là. C’était alors le Soudan de Gaafar Mohammed an-Nimeiry (1930 - +2009). Le Soudan était chargé de parrainer l’accord et d’assurer son respect par les signataires.

Avec la Charte fondamental, le président du CSM était le chef de l’Etat tandis que le président du CCFAN devenait Premier ministre du Tchad.

L’accord de Khartoum fera long feu. Les deux partis ne vont pas s’entendre et ce sera le début de la guerre de 1979. Curieusement, le Soudan va disparaitre de la scène ; il n’assurera jamais son rôle d’arbitre.

Aujourd’hui, au Soudan se joue le même scénario avec deux factions qui s’affronte. On a peur qu’il y ait une répétition de ce qui s’est passé au Tchad en 1979 avec un éclatement de toutes les structures de l’Etat, un affrontement armé qui finira par mettre sur la scène onze (11) tendances politico-militaires.

En attendant, nous croisons les doigts et attendons qu’un arbitre soit capable d’arrêter la violence qui se propage au Soudan…

Ainsi tourne le monde !




mardi 4 avril 2023

Et si l'on pensait le Tchad autrement (par Pascal Djimoguinan)

Le Tchad est devenu une véritable image d’Epinal, réceptacle de lieux communs où s’affrontent de manière permanente le Sud et le Nord. N’est-il pas temps de commencer de penser autrement ?

Il est courant que lorsque deux tchadiens se rencontrent, ils mettent tous leurs sens en éveil pour localiser leur origine. Tout est mis en contribution pour cela : Les noms, l’habillement, le comportement, la manière de raisonner. On cherche des indices pour pouvoir dire si l’autre vient du même terroir ou s’il est de l’autre côté.

Une fois que chacun a réussi à identifier le lieu d’origine, cela déterminera toute la relation entre les deux.

Cette façon d’agir est tellement ancrée chez les tchadiens que leurs schèmes mentaux fonctionnent avec cela.

N’est-il pas temps de dire ensemble non à ces habitudes qui empêche de construire une nation ? Cela ne sert à rien de passer le temps à vouloir rejeter la faute sur les autres.

Comme tchadiens, nous avons un passé qui fait partie de notre histoire et que nous devons assumer. Mais nous ne pouvons pas continuer de parler, d’agir, bref de nous comporter comme des antagonistes en parlant toujours d’eux et de nous. Nous devons apprendre à parler de « nous ».

La route qu’il faudra désormais prendre ensemble à pour nom le « désarmement moral ». Nous avons passé du temps à nous surarmer, à créer des tendances politico-militaires. Il est temps de créer en nous une nouvelle mentalité, une nouvelle façon de penser.

Le désarmement moral dans lequel nous devons nous engager demande de nous bien de sacrifices.

Le modèle que nous devons adopter est celui de l’enfant qui apprend à marcher. Au début, il trébuche, il tombe, mais cela ne l’empêche pas de continuer jusqu’à ce qu’il sache marcher.

Il en sera de même pour le désarmement moral. Les préjugés ne disparaitront pas du jour au lendemain ; il y aura encore des impaires. Il y aura également des gens qui chercheront à saboter cette entente cordiale car cela va contre leurs intérêts égoïstes. Mais nous avons la foi que le Tchad est possible. Oui, le Tchad est possible. Il nous suffit d’oser !

Oui, le Tchad est possible !