dimanche 19 mai 2013

25 mai 2013, 50 ans de l’unité africaine (par Pascal Djimoguinan)


Le 25 mai 2013, l’union Africaine aura 50 ans. Créée en 1963 sous le nom de l’OUA (Organisation de l’Unité Africaine), cette organisation connaître une mutation en 2002 pour prendre le non de l’UA (Union Africaine). Que retenir de ce demi-siècle d’existence ?

            A l’origine, c’était trente-deux Etats qui se réunir à Addis-Abeba en Ethiopie en 1963 pour créer l’OUA. Le désir était d’encourager l’unité et la solidarité des Etats africains. Comment cela peut-il se faire concrètement ? C’est ici qu’il y a une dissension qui est toujours à l’œuvre aujourd’hui. Deux forces s’opposent dans la vision de cette unité, une centrifuge et l’autre centripète. Il y a d’un côté, ceux qui étaient les partisans d’une « Afrique des nations » tandis que de l’autre, il y avait les partisans du fédéralisme. Ces deux tenants avaient à leur tête des hommes de poids ; d’un côté, il y avait le président Léopold Sédar Senghor tandis que de l’autre le président Kwamé Nkrumah. Finalement, ce furent les tenants de l’Afrique des nations qui l’emportèrent. Cela avait une grande importance sur le futur de l’Afrique. L’organisation, au lieu d’être un outil d’intégration des Etats fut un outil de coopération.

            Lorsque trente-neuf années plus tard, en 2003, l’OUA fut dissoute pour être remplacée par l’UA, c’était pour retrouver l’intuition des origines. Il fallait finir avec la balkanisation de l’Afrique et commencer une politique de l’intégration.

            Pour le moment, il n’y a encore qu’un frémissement vers l’union des Etats africains mais nous pouvons dire que de grands groupes se sont mis en place avec plus ou moins de bonheur. L’intégration ne pourra vraiment devenir effective que si elle prend appui sur des grands groupes régionaux solides.

            Ce cinquante ans doivent être l’occasion pour tout africain, de retrouver les idéaux des pères de l’indépendance. Où est désormais l’esprit du panafricanisme qui les animait. Que chacun de nous se mette au travail. Nous avons l’Afrique à construire et cela nous n’avons plus d’excuse. Retroussons les manches, la génération future nous demandera des comptes ! Bonne fête du cinquantenaire à tous les africains !

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