Le 25 mai 2013, l’union
Africaine aura 50 ans. Créée en 1963 sous le nom de l’OUA (Organisation de l’Unité
Africaine), cette organisation connaître une mutation en 2002 pour prendre le
non de l’UA (Union Africaine). Que retenir de ce demi-siècle d’existence ?
A l’origine, c’était trente-deux Etats qui se réunir à Addis-Abeba
en Ethiopie en 1963 pour créer l’OUA. Le désir était d’encourager l’unité et la
solidarité des Etats africains. Comment cela peut-il se faire concrètement ?
C’est ici qu’il y a une dissension qui est toujours à l’œuvre aujourd’hui. Deux
forces s’opposent dans la vision de cette unité, une centrifuge et l’autre
centripète. Il y a d’un côté, ceux qui étaient les partisans d’une « Afrique
des nations » tandis que de l’autre, il y avait les partisans du
fédéralisme. Ces deux tenants avaient à leur tête des hommes de poids ; d’un
côté, il y avait le président Léopold Sédar Senghor tandis que de l’autre le
président Kwamé Nkrumah. Finalement, ce furent les tenants de l’Afrique des
nations qui l’emportèrent. Cela avait une grande importance sur le futur de l’Afrique.
L’organisation, au lieu d’être un outil d’intégration des Etats fut un outil de
coopération.
Lorsque trente-neuf années plus tard, en 2003, l’OUA fut
dissoute pour être remplacée par l’UA, c’était pour retrouver l’intuition des
origines. Il fallait finir avec la balkanisation de l’Afrique et commencer une
politique de l’intégration.
Pour le moment, il n’y a encore qu’un frémissement vers l’union
des Etats africains mais nous pouvons dire que de grands groupes se sont mis en
place avec plus ou moins de bonheur. L’intégration ne pourra vraiment devenir
effective que si elle prend appui sur des grands groupes régionaux solides.
Ce cinquante ans doivent être l’occasion pour tout
africain, de retrouver les idéaux des pères de l’indépendance. Où est désormais
l’esprit du panafricanisme qui les animait. Que chacun de nous se mette au
travail. Nous avons l’Afrique à construire et cela nous n’avons plus d’excuse.
Retroussons les manches, la génération future nous demandera des comptes !
Bonne fête du cinquantenaire à tous les africains !
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