lundi 25 mars 2019

Qu'avons-nous fait pour en arriver là ? (par Pascal Djimoguinan)


            Samedi 23 mars 2019, une terrible nouvelle vient d’Afrique, plus particulièrement du Mali : « Plus de 130 civils peulhs ont été massacrés dans la ville de Ogossagou. C’est la désolation complète, bétail brûlé, cases incendiées… La ville est complètement vidée de ses habitants. » Ce massacre aurait été perpétré par une milice des chasseurs
            Nous sommes maintenant habitués aux décomptes macabres des victimes des attentats terroristes de par le monde. Peut-on s’habituer à l’insoutenable ? Il se trouve que malheureusement, cela fait désormais partie de notre quotidien.
            L’homme est un être qui vit de la résilience. Il finit toujours pas s’habituer aux situations les plus insoutenables pour pouvoir survivre.
            En Afrique, il ne manque de jours où nous apprenons des massacres opérés soit par des djihadistes au Mali, soit par Boko Haram dans la région du Lac Tchad, soit par les Shebabs en Somalie.
            Pourquoi l’anormal tend-il à se normaliser ? Comment arrivons-nous à tellement nous habituer aux tueries de masses que nous ne voyons plus le côté choquant ?
            Où va notre monde ? Comment en sommes-nous arrivés là ? Nous sommes obligés de nous durcir le cœur pour survivre à cette vaque meurtrière qui nous entoure désormais. Nous vivons une époque où le « Tsunami du terrorisme » nous envahit et risque à tout moment d’emporter ce qui nous reste de notre humanité.
            Qu’avons-nous pour notre défense ? Nous n’avons très peu de moyen pour nous prémunir contre ce mal qui nous guette.
            Le peu de moyen qui nous reste est la seule chose qui peut encore nous maintenir dans notre humanité. Il s’agit de notre conscience.
            Nous devons nous engager dans le combat de la conscience. Il s’agit de l’éduquer, de la renforcer.
            Cela semble si peu, mais c’est ce qu’il y a de plus puissant chez l’homme. Avec la conscience, nous nous pouvons vaincre le combat contre tous les obscurantismes qui menacent le monde.
            Nous nous armons de notre conscience et de notre espérance et nous savons que nous sauverons notre humanité. Le mal le plus absurde ne peut avoir le dessus sur la raison. Restons vigilants car nous sommes tous des sentinelles, des vigiles qui veillons sur notre humanité. Avant d’essuyer une larme, je voudrais penser aux victoires de demain.