mardi 7 mai 2013

Centrafrique : la rentrée des classes est problématique (par Pascal Djimoguinan)


Hier 6 mai 2013, la rentrée des classes devait avoir lieu sur toute l’étendue du territoire centrafricain. En effet, le ministre de l’enseignement supérieur avait lancé cet appel pour la reprise des cours.

            La rentrée a été très timide et il n’y a pas eu des bousculades dans les établissements scolaires.

            Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette reprise plutôt mitigée. Il y a d’abord le problème de la sécurité. La Fédération des parents d’élèves de Centrafrique (FNAPEC) avait d’ailleurs exigé la des agents de sécurité pour réglementer la circulation routière et pour sécuriser les établissements scolaires. Elle avait, en outre, demander l’interdiction des tirs sporadiques dans le quartier, le cantonnement des éléments de la Séléka et le paiement des salaires des enseignant.

            Beaucoup d’observateur doutaient de l’effectivité de cette rentrée des classes tant cela ne paraissait pas crédible si l’on sait qu’en dehors des conditions sécuritaires dans le pays, beaucoup d’établissements ont été pillés et qu’ils se retrouvent aujourd’hui sans mobilier.

            Dans son dur apprentissage, le nouveau gouvernement centrafricain est en train de se rendre compte qu’il ne suffit pas de décrété mais qu’il faut créer des conditions pour que les choses puissent réellement se passer. En Afrique, on est habitué aux incantations magiques et on est vite porté à croire qu’il suffit de dire pour que cela se réalise. Toute parole n’est pas performative et les faits sont têtus. Il faudrait prendre le temps d’analyser la situation et mettre en œuvre les conditions pour que la rentrée des classes se fasse réellement sans que les élèves et les étudiants ne soient pénalisés.

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