Hier 6 mai 2013, la rentrée
des classes devait avoir lieu sur toute l’étendue du territoire centrafricain.
En effet, le ministre de l’enseignement supérieur avait lancé cet appel pour la
reprise des cours.
La rentrée a été très timide et il n’y a pas eu des bousculades
dans les établissements scolaires.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette reprise plutôt
mitigée. Il y a d’abord le problème de la sécurité. La Fédération des parents d’élèves
de Centrafrique (FNAPEC) avait d’ailleurs exigé la des agents de sécurité pour
réglementer la circulation routière et pour sécuriser les établissements
scolaires. Elle avait, en outre, demander l’interdiction des tirs sporadiques
dans le quartier, le cantonnement des éléments de la Séléka et le paiement des
salaires des enseignant.
Beaucoup d’observateur doutaient de l’effectivité de
cette rentrée des classes tant cela ne paraissait pas crédible si l’on sait qu’en
dehors des conditions sécuritaires dans le pays, beaucoup d’établissements ont
été pillés et qu’ils se retrouvent aujourd’hui sans mobilier.
Dans son dur apprentissage, le nouveau gouvernement centrafricain
est en train de se rendre compte qu’il ne suffit pas de décrété mais qu’il faut
créer des conditions pour que les choses puissent réellement se passer. En
Afrique, on est habitué aux incantations magiques et on est vite porté à croire
qu’il suffit de dire pour que cela se réalise. Toute parole n’est pas
performative et les faits sont têtus. Il faudrait prendre le temps d’analyser
la situation et mettre en œuvre les conditions pour que la rentrée des classes
se fasse réellement sans que les élèves et les étudiants ne soient pénalisés.
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