mardi 30 avril 2013

Quelle éducation pour l'Afrique aujourd'hui (par Pascal Djimoguinan)


Parmi les indices de développement, on compte l’éducation. Si on constate qu’il y a un progrès dans les chiffres sur le plan de l’éducation en Afrique, il faut se demander quel type d’enseignement on a besoin.

                Un constat dans les grandes villes en Afrique Francophone est la multiplication des écoles ; le nombre d’écoles ne fait qu’augmenter ; d’emblée on pourrait se réjouir car un grand nombre de jeunes peut facilement trouver un établissement pour étudier.

                Le problème qui se pose est que ces établissements se multiplient souvent de manière anarchique, sans que les ministères de tutelles n’arrivent à les contrôler.  La plupart de ces établissements ne sont conformes aux normes en vigueur et les élèves n’y vont que pour tuer le temps. Pour un grand nombre parmi les fondateurs d’écoles, c’est un moyen comme un autre pour se faire de l’argent. Il s’agira donc d’avoir le plus grand nombre possible d’étudiants dans son établissement et faire ainsi le plus grand bénéfice possible. Les professeurs sont tenus d’être compréhensibles pour les notes. Dans ces conditions, il n’est pas étonnant de voir les pourcentages d’échec augmenter d’année en année. Il ne s’agit pas tant de mauvais élèves que de la qualité de l’éducation qui leur est donnée.

                Il est temps que l’éducation nationale soit pour stricte dans ses critères d’ouverture d’écoles privées. Il faudrait que les étudiants puissent trouver des établissements performants où ils puissent préparer leur avenir avec sérieux.

                Une fois  qu’on aura répondu à cette urgence, il faudra se pencher sur le programme qui est proposé. L’école telle qu’elle est conçue aujourd’hui répond-elle aux besoins de l’Afrique ? L’enseignement n’est-il pas trop général et n’y a-t-il pas trop peu de places pour l’enseignement technique ? Ne faudrait-il pas former davantage de cadres moyens ?

                L’avenir de l’Afrique dépend de son système éducatif actuel. Il nous faut donc prendre l’enseignement au sérieux afin que les jeunes d’aujourd’hui puissent devenir des acteurs du développement.

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