mardi 21 mai 2013

L’Afrique et la souveraineté du peuple (par Pascal Djimoguinan)


Tous les gouvernements revendiquent leur légitimité de la souveraineté du peuple. Au nom de cette souveraineté, ils se croient tout permis et ils osent même agir contre la masse. Que faut-il entendre par cette expression et en quoi cela doit-il être pris en compte en Afrique ?

            Cette souveraineté si souvent invoquée, tout le temps bafouée est-elle illimitée à telle point que rien ne peut la circonscrire ? A-t-elle besoin de structure pour en limiter l’exercice ? Est-ce une dictature des masses ?

            La souveraineté du peuple, cela signifie qu’elle repose sur l’ensemble des citoyens qui vivent dans un pays. Il faut pour cela que chacun puissent exprimer sa participation à cette souveraineté ; il va sans dire que le corollaire en est le suffrage universel. Cela signifie qu’il faut passer par le vote pour exprimer cette souveraineté. Le peuple élit ainsi des représentants qui gouvernent en son nom. Ceux-ci peuvent ainsi se revendiquer de la souveraineté du peuple.

            Il est étonnant de voir que le continent où on se revendique le plus de la souveraineté du peuple est l’Afrique, surtout lorsque l’on se rend compte que c’est l’endroit où les » représentants du peuple » sont mal élus et où il y a le plus de manipulation des élections.

            Les africains devraient se réveiller et refuser que leurs droits soient confisqués par quelques hommes politiques. Il faudrait que les populations participent davantage aux débats et veillent à ce que tous les mécanismes prévus par la constitution soient respectés.

            Si un gouvernement africain veut se revendiquer de la souveraineté légitime du peuple, il faut organiser des élections libres et vraiment démocratiques afin que le peuple puisse exprimer sa souveraineté.

            Un défi est lancé à tout africain, plus particulièrement les jeunes ; il ne faut pas que la souveraineté soit arrachée au peuple mais que celui-ci puisse l’exprimer. Aucun homme politique, s’il est vraiment un démocrate, ne devait avoir peur que le peuple s’exprime librement.

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