Monseigneur Mathias Ngartéri Mayadi a été inhumé le jeudi
28 novembre à N’Djamena. Le prélat qui est décédé lors de son évacuation
sanitaire vers la France a reçu l’hommage de tout un peuple.
Une cérémonie a été organisée à la place de la Nation,
qui ce jour était noire de monde. C’était tout le pays qui s’était donné rendu
vous pour dire au revoir à celui qui était vu comme un homme de dialogue interconfessionnel
et de la cohabitation pacifique dans son pays.
La date du 28 novembre n’a pas été choisie par hasard pour
organiser les funérailles de Monseigneur Mathias. C’est d’abord la fête de la
proclamation de la République au Tchad. On sait que déjà au temps du président
Tombalbaye, ce jour était réservée à la prière pour la paix dans le pays.
Depuis quelques années, renouant avec cette tradition, monseigneur Mathias,
ainsi que les leaders des autres confessions religieuses, avaient œuvré pour l’instauration
ce jour de la journée nationale de la paix.
En même temps que les fidèles catholiques, très nombreux
présents, toutes les couches de la population ont été représentées dans cette
cérémonie : le président de la République, le gouvernement tout entier,
les députés, les corps constitués et la plupart des représentants des
différentes confessions religieuses.
Les interventions des différentes personnalités étaient
très riches et tous ont reconnu que cet homme de paix est resté fidèle à sa
vocation d’homme de Dieu jusqu’au bout. Le président de la République a même
tenu à rendre hommage à « l’homme de Dieu, l’homme de pardon et d’amour du
prochain, l’homme d’unité, l’initiateur de la journée nationale pour la paix au
Tchad, Monseigneur Mathias Ngartéri Mayadi qui rendait plus d’un service à son
pays. »
Normalement, un évêque est enterré dans sa cathédrale.
Cependant, parce que la cathédrale Notre Dame de la Paix de N’Djamena est en
plein travaux de rénovation, Monseigneur Ngartéri a été inhumé au Grand
Séminaire saint Luc de Bakara. A la fin des travaux, ses restes seront
transférer à la cathédrale.
Requiem aeternam
dona ei Domine : et lux perpetua luceat ei.
Libera me, Domine, de morte
æterna, in die illa tremenda, quando coeli movendi sunt et terra, dum veneris
iudicare sæculum per ignem. Tremens factus sum ego et timeo, dum discussio
venerit atque ventura ira. Dies illa, dies iræ, calamitatis, et miseriæ, dies
magna et amara valde. Requiem æternam dona ei, Domine, et lux perpetua luceat
ei. (Délivre-moi Seigneur, de la mort éternelle, en ce jour redoutable, où le
ciel et la terre seront ébranlés, quand tu viendras juger le monde par le feu.
Voici que je tremble et que j’ai peur, devant le jugement qui approche, et la
colère qui doit venir. Ce jour-là doit être jour de colère, jour de calamité et
de misère, jour mémorable et très amère. Donne lui le repos éternel, Seigneur,
et que ta lumière brille à jamais sur lui.)
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