Bangui, deux jours après les combats qui ont opposé les
ex Séléka aux antibalaka, ressemble à une ville fantôme. Les rues sont vides
dans la journée. Seuls les véhicules militaires français de l’opération
sangaris, ceux de la Fomac et des ex Séléka circulent.
La population civile vit dans la plus grande peur.
Certains quartiers se sont vidés de leurs habitants qui se regroupent dans les
édifices religieux et à côté de l’aéroport de Bangui pour se mettre sous la
protection des soldats français.
Les nouvelles ne sont pas bonnes. Avec les combats du
jeudi, les pillages ont commencé ; les antibalaka pillaient certains
magasins tandis que les ex Séléka mettent certains quartiers en coupes réglées.
Les massacres des populations se perpétuent. Si les
antibalaka s’acharnent contre la population musulmanes avec des machettes et
des coutelas, les ex Séléka, la nuit venue, passent de maison en maison dans
certains quartiers pour enlever les hommes et les exécuter.
Un passage à la morgue de l’hôpital communautaire de Bangui
laisse sans voix. Il faut avoir du cœur pour oser regarder : des corps
éventrés, démembrés, horriblement mutilés. La boucherie… à l’arme blanche et au
fusil.
Dans la soirée du vendredi 6 novembre, la Croix-Rouge
centrafricaine déclare avoir ramassé trois cents (300) corps sans vie. La nuit
a interrompu le ramassage qui reprendra le samedi.
C’est l’horreur sans nom. Les pires prévisions semblent
se réaliser. Le conflit est en train de prendre dangereusement une tournure
religieuse. Au point où on en est, peut-on encore arrêter la folie meurtrière ?
Aux grands maux, les grands moyens. La seule alternative
est que les français de l’opération sangaris et les armées africaines prennent
complètement le contrôle de Bangui. Des décisions doivent être prises à cet
effet :
- Imposer le cantonnement
des ex Séléka dans des endroits bien précis (camps)
- Interdire la circulation
des séléka. Considérer que tout homme armé, autre que les français ou les
militaires des forces africaines, comme force négative qu’il faut neutraliser.
- Augmenter la présence des
forces maintien de la paix dans les quartiers pour assure la sécurité des
civils.
Si Dans la journée du vendredi des rafales ont sillonné
le ciel de Bangui aussi bien dans la matinée et dans la soirée, il faut que
cela continue pour rappeler aux forces négatives qu’elles n’ont plus la
maîtrise de la ville. A cela, il faudrait que des hélicoptères décollent pour
contrôler la ville et ne pas hésiter à faire feu quand le besoin se fait
sentir.
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