Depuis près d’une décennie, les voyages au Tchad sont
devenus plaisants grâce à l’amélioration du système routier. Les grands axes
sont bitumés et cet effort continue à s’étendre. Le coût à payer pour les
usagers est le péage routier, censé apporter une contribution aux travaux
contre la dégradation de la route ; malheureusement, le constat est qu’une
grande partie du réseau se dégrade sans qu’il n’y de réparation. A quoi cela
tient-il ? Quelle solution apporter pour une amélioration de l’état de nos
routes ?
Le réseau routier sur les grands axes entre le sud du
pays et N’Djamena semble être parfait ; on est content de l’utiliser et
avec les grands bus des sociétés de transport, il fait vraiment bon de voyager.
Les véhicules particuliers également partagent cette joie du voyage. Il y a
cependant des ratés. Lorsque l’on emprunte le tronçon Djouman-Bongor, on est en
droit de se poser des questions. On se croit revenu plusieurs années en
arrière. L’état de la route est tellement mauvais qu’on se demande ce qui a pu
se passer. Malgré cela, on doit payer le péage sur ce tronçon. On peut se
demander si c’est par habitude uniquement que l’on fait payer pour affronter le
calvaire.
Et cela dure déjà depuis un certain temps. On peut
légitimement s’interroger sur la destination des fonds récoltés par le biais du
péage. Lorsque l’on voit l’intensité du trafic, on ne peut se leurrer sur la
pacotille accumulée.
Bien sûr, on ne peut nier des combines qui se sont
installées au fil du temps :
Certains chauffeurs s’entendent bien avec les
agents chargés de faire payer aux postes de péage. Il suffit de bien observer
pour voir le jeu. Certains chauffeurs en arrivant donnent les 500 francs mais
ne prennent pas les tickets. A leur retour, l’agent leur rendra la pareille en
les laissant passer sans payer.
Cela est grave car il y a enrichissement illégal de l’agent
chargé de vendre les billets d’une part et de l’autre, des chauffeurs qui
utilise les axes sans payer. Ici on retrouve à la fois la corruption et l’incivisme.
Alors qu’il est écrit que les tickets doivent être datés
cela n’est pas toujours ainsi ; cela fait que le même ticket peut être
utilisé plusieurs jours. Il y a donc un manque à gagner évident.
Ce qui est étonnant, c’est que rien ne semble se mettre
en place pour réprimer cette fraude. On laisse faire comme si cela était
normal.
Pourquoi n’y a-t-il pas des brigades chargées des
vérifications ? Il suffirait qu’à intervalle régulier, ces brigades procèdent
à la vérification pour voir si tous les véhicules qui utilisent l’axe routier
sont en règle. Si ce n’est pas le cas, il y a une amende prévue et la loi
devrait être appliquée.
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