mardi 10 décembre 2013

L'Afrique, d'ici et d'ailleurs (par Pascal Djimoguinan)


            L’Afrique est devenue ces derniers jours le cœur du monde. Tous les médias en font leur une. Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas d’autres informations, Au contraire. En Thaïlande, il y a un fort mouvement politico-social. En Ukraine également, une forte crise politique a lieu. Et pourtant, en ce début du mois de décembre, les regards sont tournés vers l’Afrique. C’est qu’il y a trois événements qui s’y passent.

- Le premier de ces événements (selon l’ordre chronologique), c’est la mort de Tabou Ley Rochereau, grand musicien congolais qui a fait danser toute l’Afrique. C’était un monstre sacré. Premier africain à se produire à l’Olympia à Paris, ce musicien est un poète qui a su décrire en chanson toutes les situations de la vie. Décédé à Bruxelles le 30 novembre 2013, il a été inhumé à Kinshasa le lundi 9 décembre 2013.

- Le deuxième événement, c’est le réchauffement d’une crise qui perdurait depuis longtemps. Des combats ont éclaté dans la ville de Bangui le jeudi 5 décembre matin. Cela a été suivi d’horribles massacres de civils dans un conflit qui prend de plus en plus une allure religieuse. Ce même jour, les Nations-Unis ont voté la résolution autorisant la France à intervenir pour soutenir les forces africaines afin de sécuriser les civils et rétablir la paix. Le nombre des soldats français de l’opération Singaris passera 1200 hommes à 1600. Les médias commencent enfin à parler de ce conflit orphelin. En trois jours, on parle d’environ 400 morts (récupérés par la Croix-Rouge).

- Enfin, il y a la mort de Nelson Mandela dans la nuit du jeudi 5 décembre à Johannesburg à 20h 50. Cet homme a su marquer de son emprunte la politique de son pays et par ricochet le monde entier. Ce lundi 10 décembre, une grande cérémonie rassemble à Soweto, dans le gigantesque stade de soccer city, le monde entier pour lui rendre hommage. On parle de plus de 20.000 personnes rassemblées dans le stade de Soweto dont une centaine de chefs d’Etat. Une foule immense pour dire adieu à Madiba. N’est-ce pas un signe d’espoir que le monde entier puisse se réunir autour d’un fils digne de l’Afrique ? Mandela, jusque dans la mort, continue de dire qu’il faut sortir des ornières et défaire tous les liens pour que l’humanité entière soit libre.

            Sur tous ces événements semble planer Mandela. Espérons qu’au-delà des hommages qui lui sont rendus, son message passera. Maintenant, commence pour l’Afrique, le « long chemin vers la liberté » !



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