Ca y est, les choses se précisent et l’opération
française en Centrafrique prend forme. Elle a pour nom de code « Sangaris ». Il semble que c’est le
nom d’un papillon rouge qui fait partie de la flore centrafricaine. Le nom bien
souvent donne à rêver. S’il nous prenait de rêver, cela apporterait un de
poésie à un sujet trop sérieux.
L’opération Sangaris aura à sa tête le général Francisco
Soriano. Cet homme de 54 ans est un général de brigade habitué aux opérations
militaires. Il a déjà fait l’Afganistan de novembre 2012 à avril 2013 avant d’être
envoyé au Gabon. Son travail en Centrafrique sera, avec les 1200 hommes sous
son commandement, de soutenir la Misca (Mission international de soutien en
Centrafrique).
En quoi consistera cette mission de soutien à la Misca ?
Sans préjuger de ce que l’avenir nous réserve, il faut dire que la mission des
militaires français voudrait être de courte durée, environ six mois. Le vote de
la résolution aux Nations Unies aura lieu ce jeudi 5 novembre.
Un papillon bitume de fleur en fleur. L’armée française
pense faire une opération « coup de poing ». La tâche d’assurer
la protection des civils et la stabilisation de l’Etat reviendra à la Misca.
Les français auront pour tâche de stopper la violence dans des zones bien
déterminées, notamment dans les villes et les grands axes. Cela signifie que
les forces spéciales vont nettoyer le terrain et permettre à la Misca de se
renforcer.
Si la prévision est pour six mois, en réalité que réserve
l’avenir ? Nul ne peut le dire. Ce qui est sûr, c’est que dans un premier temps,
il faudrait débarrasser Bangui des Séléka tout en évitant des réactions de
vengeance de la population et d’éventuels anti-balaka qui ne s’empêcheront pas
de se manifester dès que l’opération va se déclencher.
Il faut maintenant croiser les doigts et attendre la
suite en suivant le papillon qui ira de fleur en fleur, de ville en ville.
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