Alors que les forces de l’opération française « Sangaris »
sont passées de 1200 hommes prévus originellement à 1600, alors que l’effectif
des forces africaines doit monter jusqu’à 6000 hommes à la suite du mini-sommet
de l’Elysée sur la Centrafrique, alors que les patrouilles françaises se
multiplient dans Bangui pour tenter de rassurer et de sécuriser la population,
beaucoup de questions restent encore sans réponses et personne n’est sûr de
pouvoir dire que sera l’avenir immédiat de la Centrafrique.
Bangui vient de connaître des journées terribles !
Les portes de l’enfer semblent avoir été ouvertes. La folie meurtrière a été
présente. On n’est encore loin de prendre toute la mesure du véritable horreur
qui a été vécu.
Au fur et à mesure qu’un semblant de sécurité revient à
Bangui, on découvre l’inimaginable. Des groupes armés ont sévi ! Carnages
et pillages sont le lot de la population.
Plus pervers, le conflit a pris une allure
interreligieuse. Des voisins qui ont vécu longtemps ensemble deviennent des
ennemis. Des voisins qui pillent d’autres parce que n’étant pas de la même
confession religieuse.
Pendant ce temps, on ne sait pas encore comment les
choses vont se passer. L’armée française doit désarmer les milices armées et au
besoin les neutraliser. Comment éviter qu’elles ne se fondent dans la
population ?
L’horreur est tellement grande qu’on ne peut s’empêcher
de se demander ce que sera l’avenir immédiat. Comment la cohabitation entre les
musulmans et les chrétiens pourra se faire dans les jours à venir, sinon dans
toute la Centrafrique, au moins dans certains quartiers de Bangui.
Peut-on demander tout simplement aux gens de pardonner ?
C’est l’éternel piège qui consiste à confondre le pardon et l’oubli et créer
ainsi un simple refoulement qui ne tardera pas à revenir. D’ailleurs, est-ce
aux survivants de pardonner ?
Déjà, il est temps de voir ensemble comment éviter que la
Centrafrique ne retombe dans l’inhumanité. Que faire ? Quelles sont les
attitudes à développer ? Quelles sont les structures pour la paix qu’il
faut créer ?
L’avenir est plein d’incertitude, mais la Centrafrique
survivra !
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