Alors que la situation humanitaire et sécuritaire n’est
pas encore au beau fixe et qu’on annonce un millier de morts à la suite des
derniers combats qui ont eu lieu à Bangui, il est des choses qui peuvent prêter
à sourire. Il y a des signes que la Centrafrique est vivante et qu’elle se
relèvera !
Une crise politique se profilait après que le président
de la transition, sans avoir consulté son Premier ministre comme l’exigeaient
pourtant les textes, a limogé trois de ses ministres et le directeur du Trésor.
Une réunion de conciliation a eu lieu le mercredi 18 décembre sous l’égide de
partenaires internationaux (des représentants du comité de suivi et de l’Union
africaine) et il a été décidé que d’ici la fin du mois de décembre, un
réaménagement du gouvernement aura lieu en tenant compte des sensibilités politiques.
La crise a été sinon évitée, du moins ajournée.
La journée du 18 décembre est celle où la Fomac (Force mutinationale
des Etats de l’Afrique centrale) passera la main à la Misca (Mission internationale
de soutien à la Centrafrique). Cette force passera désormais sous le
commandement de l’Union africaine et passera de 3.000 à 6.000 personnes. Cela
signifie qu’elles auront plus de moyens, seront mieux équipées donc plus
efficaces. Avec les français de l’opération Sangaris, la Misca va mieux sécuriser
les pays, en attendant un possible passage sous l’autorité directe des Nations
Unies. On peut voir ici une bonne évolution des choses et on espère des
lendemains plus radieux pour la Centrafrique.
Au Gabon, l’équipe nationale de football de la Centrafrique
(les basu ougangui, communément appelée les fauves) s’est qualifiée pour la
finale de la coupe du CEMAC après avoir éliminé les Saos du Tchad et les Lions
indomptables du Cameroun. Lorsqu’on connait l’épreuve que vit la Centrafrique en
ce moment et dans quelles conditions l’équipe centrafricaine s’est entraînée
puis s’est rendue au Gabon, on ne peut s’incliner devant elle. C’est avec cette
hargne et ce désir de vivre que la Centrafrique s’en sortira. Tout n’est pas
perdu pour ce pays. Maintenant, il faut que la communauté internationale ne rechigne
pas à lui donner un coup de main.
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