jeudi 19 décembre 2013

Centrafrique, un sourire malgré les épreuves (par Pascal Djimoguinan)


            Alors que la situation humanitaire et sécuritaire n’est pas encore au beau fixe et qu’on annonce un millier de morts à la suite des derniers combats qui ont eu lieu à Bangui, il est des choses qui peuvent prêter à sourire. Il y a des signes que la Centrafrique est vivante et qu’elle se relèvera !

            Une crise politique se profilait après que le président de la transition, sans avoir consulté son Premier ministre comme l’exigeaient pourtant les textes, a limogé trois de ses ministres et le directeur du Trésor. Une réunion de conciliation a eu lieu le mercredi 18 décembre sous l’égide de partenaires internationaux (des représentants du comité de suivi et de l’Union africaine) et il a été décidé que d’ici la fin du mois de décembre, un réaménagement du gouvernement aura lieu en tenant compte des sensibilités politiques. La crise a été sinon évitée, du moins ajournée.

            La journée du 18 décembre est celle où la Fomac (Force mutinationale des Etats de l’Afrique centrale) passera la main à la Misca (Mission internationale de soutien à la Centrafrique). Cette force passera désormais sous le commandement de l’Union africaine et passera de 3.000 à 6.000 personnes. Cela signifie qu’elles auront plus de moyens, seront mieux équipées donc plus efficaces. Avec les français de l’opération Sangaris, la Misca va mieux sécuriser les pays, en attendant un possible passage sous l’autorité directe des Nations Unies. On peut voir ici une bonne évolution des choses et on espère des lendemains plus radieux pour la Centrafrique.
            Au Gabon, l’équipe nationale de football de la Centrafrique (les basu ougangui, communément appelée les fauves) s’est qualifiée pour la finale de la coupe du CEMAC après avoir éliminé les Saos du Tchad et les Lions indomptables du Cameroun. Lorsqu’on connait l’épreuve que vit la Centrafrique en ce moment et dans quelles conditions l’équipe centrafricaine s’est entraînée puis s’est rendue au Gabon, on ne peut s’incliner devant elle. C’est avec cette hargne et ce désir de vivre que la Centrafrique s’en sortira. Tout n’est pas perdu pour ce pays. Maintenant, il faut que la communauté internationale ne rechigne pas à lui donner un coup de main.



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