Lundi 9 décembre 2013 ! Cinq jours déjà que les
derniers affrontements de Bangui ont commencé. L’ONU a voté la résolution qui
permet aux forces françaises et africaines de restaurer la sécurité en
Centrafrique. Les patrouilles des militaires de l’opération Sangaris et de la
misca se multiplient dans la ville. Les exactions ne semblent pas vouloir s’arrêter.
Il faut passer à un stade supérieur.
Tous les indices semblent aller vers un durcissement des
choses. Le dimanche 8 décembre, le président de la transition a appelé toutes
ses forces à regagner les casernes pour laisser les militaires français, ceux
de la force africaine, les policiers et les gendarmes assurer la sécurité. Tous
les hommes en armes qui ne seraient pas cantonnés seront considérés comme des
éléments incontrôlés et désarmés, au besoin par la force.
Il y a deux cas de figures qui se dessinent :
- Les hommes de la Séléka
acceptent de regagner les casernes. Alors les forces de maintien de paix
peuvent tranquillement faire leur travail. La paix et la sécurité reviendraient
alors rapidement dans la ville de Bangui et les activités pourraient reprendre.
- Certains Séléka refusent
le cantonnement et se fondent dans les quartiers. Il faudra alors détruire
quelques pickups et par la force désarmés tous ceux qui porteraient des armes.
On ne sait pas combien de temps cela pourra durer et quelle sera la
détermination de ces éléments incontrôlés. La difficulté serait de reconnaître
dans la population civile qui porte des armes et qui ne les portent pas. L’opération
sera plus compliquée mais ne pourrait pas durer plus d’une semaine parce que
ces hommes armés seraient dans un milieu hostile (la population qu’ils ont
maltraitée ne sera pas pour eux un soutien).
La journée du lundi est déterminante pour savoir quel
sera le cas de figure qui va se dessiner. Il faut espérer que fond de toute
folie, il y a toujours un reste de rationalité ; cela amènerait les
séléka à prendre une décision sensée.
Croisons
les doigts et attendons !
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