Depuis l’entrée des séléka
dans Bangui, l’insécurité n’a cessé de grandir dans la ville. Il a fallu
augmenter l’effectif des éléments de la Force Multinationale des Etat de l’Afrique
Centrale (fomac) pour obtenir un minimum de sécurité. Le désarment et le
cantonnement des éléments de la séléka permettront de lutter fortement contre
le chao sécuritaire. Malheureusement, cette solution qui permet de cantonner
des sélékas en dehors de Bangui risque de devenir un problème majeur.
Des villes à l’intérieur du pays ont été retenues pour le
cantonnement des forces de la coalition séléka. On assiste implicitement à la
formation de villes garnisons. Il se forme donc une structure parallèle à celle
de l’Etat.
Des généraux se retrouvent ainsi « nommés comzones »
(commandants de zones). Ils ne tiennent plus compte des administrateurs civils
et sont de fait les responsables des différentes où ils se trouvent. Désormais,
ils sont les seuls maîtres du bord et imposent leurs lois.
Les victimes de cette nouvelle création, ce sont les
populations civiles qui doivent supporter les violences des militaires. Pour
sécuriser la ville de Bangui, on sacrifie la province. Il ne se passe de jours
où des exactions ne se font loin des médias et de la communauté internationale.
Le risque de se retrouver dans une république de comzones
est très grand avec le danger d’une perpétuation du chaos sécuritaire. Le pays
risque d’être divisé en différentes zones militaires dont le commandement
échappe au pouvoir centrale. On se retrouvera avec des seigneurs de guerre,
dont le seul souci sera l’exploitation personnelle des ressources naturelles du
pays. Il faudra que rapidement avec l’aide de la Fomac, la sécurité des
provinces soit assurée et que l’Etat soit de nouveau présent. La paix de la
Centrafrique ne sera qu’à ce prix.
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