mardi 4 juin 2013

Quelle place pour la femme en Afrique ? (Pascal Djimoguinan)


            Il est de plus en plus courant d’entendre tout le monde aujourd’hui exiger l’égalité entre les hommes et les femmes, même en Afrique. S’il faut se réjouir pour ce changement des mentalités qui semble se dessiner, il faut pourtant se demander si cela ne se passe pas uniquement au niveau des idées mais qu’il faudra encore du temps pour que cela passe dans les comportements et dans les faits ? L’égalité entre les hommes et les femmes doit devenir effective si nous voulons que l’Afrique puisse vraiment entrer dans un processus de développement durable. Pour cela, nous devons être capables de secouer le cocotier et oser poser des questions qui dérangent.

            Lorsqu’on fait un tour dans les bureaux africains on peut constater que comme partout ailleurs dans le monde, la représentation féminine n’y est pas négligeable. On ne peut que se réjouir de cela mais justement n’est-ce pas là l’arbre qui cache la forêt ? Cette face visible de l’iceberg ne cache-t-elle pas la grande majorité de femmes et de filles que la société a mis en touche par diverses artifices (coutumes, pas d’accès à l’éducation, pauvreté, etc.) ?

            En observant dans la vie sociale comment certaines catégories de femmes sont traitées, on est en droit de se demander s’il est possible d’enlever de la tête de certaines personnes, les idées rétrogrades qu’elles portent. Il suffit pour cela de ne voir que la façon dont les veuves et les orphelins sont traités dans certaines sociétés africaines, même par des intellectuels. Les femmes peuvent ainsi subir la violence de différents degrés, au nom de certaines valeurs africaines. Pourquoi faut-il que ce soit toujours les hommes qui doivent décider de ce qu’ils pensent être bien pour les femmes ? Comment pourrons-nous sortir de ce ghetto que nous créons  et où nous enfermons les femmes ?

            Il nous est possible de vérifier rapidement si nous-mêmes, sommes prêts pour ce combat de l’égalité et de la libération des femmes africaines ; pour cela nous pouvons répondre rapidement à quelques questions.

- Sommes-nous prêts à ce que notre femme soit le chef de la famille ? Accepterions-nous qu’une femme organise les cérémonies de deuil, qu’elle prenne sur elle que la place mortuaire d’un de ses parents soit dans sa maison, dans sa concession ?

- Sommes-nous prêts à faire le ménage à tour de rôle avec notre épouse (balayage, vaisselle, cuisine, s’occuper des enfants) ?

- Accepterions-nous qu’une femme puisse hériter de ses parents (même des terrains traditionnels et de la chefferie au village) ?

- Accepterions-nous facilement que notre chef de service soit une femme et qu’elle puisse nous faire des remarques sur notre travail ?

            Ces questions ne sont pas exhaustives mais elles nous aident à nous rendre compte que le combat pour l’égalité commence dans la tête et qu’il nous faut abandonner une mentalité atavique qui réapparaît chaque fois que nous sommes en situation.

            Tout ce que nous pourrions faire pour les femmes ne se situerait que dans la mentalité ancienne si nous pensons lutter pour elles ou leur faire des concessions. Il faut avoir le courage de leur laisser la parole et accepter que tout ce qu’elles parviennent à gagner l’est de haute lutte. Reconnaissons leur droit et ne pensons pas que nous leur accordons quelque chose. Femmes de tous les pays, unissez-vous pour vos droits. Que se lève enfin le printemps de la femme !!!

2 commentaires:

  1. Rire. Mon père tu chantes afin que qui danse alors. Tout cela ne sont que des slogans à dormir debout ; si oui pendant la journée de la femme ; il devrait aussi avoir à la tribune des femmes sortants de nos villages ; de ce fait, on voit déjà qu'au niveau même de la gente féminine, il n'y a pas d'égalité. A quoi bon embrouiller les hommes en ce qui concerne l'égalité alors. N'oublions pas aussi que, dès la création du monde la femme n'a jamais été reléguée eau second rang, et elle en est en cachette au premier puisque pour ceux qui ont la mémoire, c'est d'ailleurs elle qui prend les décisions dans le foyer et l'homme ne fait que les appliquer. D’où l'adage : "derrière un grand homme se cache toujours une Grande femme". Bref, la femme est une aide sociale pour son homme /Epoux. Hé les femmes, nous sommes les égaux des hommes depuis fort longtemps et voir même leur supérieur Riiiiiiiiiiiiiiiire vu la place qui nous est assigné dans le foyer.

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  2. En lisant ces données susmentionnées, nous nous rendons compte que : La femme dans plusieurs pays africains et voire même dans le monde entier n'a pas toujours la place que la société lui donne sur des papiers. je pour ma part que pour l'africain ; la femme est encore son esclave et ceci suite à la mauvaise interprétation des écritures par ces derniers. d'après eux, la femme doit tout faire à la maison ; alors qu'il peuvent dans une certaine mesure lui venir en aide sans toutefois se sentir offusqué.

    Mais je dirais aussi que cela est dû à certain comportements de femmes qui pensent que lorsqu'un homme lui vient en aide c'est qu'il a peur d'elle ou le fait par obligation; mes chères bien sûr que non, le mariage là n'est pas différent de l'entraide entre frères et sœurs car dans un couple nous ne formons qu'une seule et même chair.

    Tous ensemble, mettons-nos capacités en jeux pour la bonne marche de la famille et laissons derrière nous notre orgueil et autres afin de faire grandir notre société dans le sens que l'a vraiment voulu le Créateur et éviter aussi que sa colère ne descende sur nous. Tant ceci est relatif aux femmes tant il l'est aussi pour les hommes.

    En passant que mon pseudo ne vous fasse pas mourir de rires.

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