Il est déjà arrivé en
Afrique qu’après un changement de régime ou après l’emprisonnement d’un homme
politique, on apprenne que tel ou tel est citoyen d’une puissance étrangère et
qu’il ne pourrait être soumis au même sort que tout le monde. Cela m’amène,
dans ma naïveté à soulever quelques questions, non pas pour changer le cours
des choses. C’est tout simplement parce qu’il m’arrive de penser à haute voix.
J’aimerais savoir ce que la plupart des constitutions
africaines à propos de la participation des binationaux dans les hauts postes
de l’Etat ?
Les hauts cadres de l’Etat qui disposent de la double
nationalité, le font-il savoir au moment où ils entrent en charge ou le
tiennent-ils cachée jusqu’à ce qu’il y ait grabuge ?
Souvent, ces hauts cadres, s’ils participent à la mal
gouvernance d’un régime, sont les premiers à prendre l’avion quand le régime
est renversé, pour regagner leur autre patrie. S’ils se font prendre, ils sont
défendus comme s’ils étaient eux-mêmes des enfants de chœur. J’aimerais bien
savoir s’ils peuvent être rappelés à l’ordre par leur autre partie.
De quelle liberté disposent les binationaux par rapport à
leur autre patrie qui est souvent l’ancienne puissance colonisatrice ? Ne
seraient-ils pas plus au service de cette puissance que de l’Etat dont ils sont
les hauts fonctionnaires ? A qui doivent-ils rendre compte?
Ne faudrait-il pas exiger d’un binational, s’il voudrait
occuper de hautes fonctions publiques, qu'il renonce à son autre nationalité ?
On ne peut pas exiger d’avoir le beurre et l’argent du beurre.
Je pense que cela est un sérieux problème auquel les
différents Etats doivent s’atteler et tenter d’y apporter une réponse.
Ceci n’est que qu’une opinion sortie d’un cerveau en
pleine ébullition. Toute ressemblance avec la réalité n’est que pure
coïncidence.
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