La situation sociale en Centrafrique est au bord de la
rupture. C’est déjà le troisième mois depuis la prise du pouvoir par la séléka
que les fonctionnaires ne sont pas payés. Il devient de plus en plus difficile à
la population de se nourrir et de se soigner. Aucun signe ne semble montrer que cette situation finira
de sitôt. Si jamais cela ne change pas, il est à craindre que la population
laisse éclater sa colère et cela fera très mal.
Lors du sommet de la CEMAC en mi-juin à Brazzaville, la
solution semblait trouvée. Il y avait la promesse de 25 milliards de francs
cfa, qui aurait permis de désamorcer la situation sociale.
Le malheur semble venir du Fond Monétaire International
(FMI). Il ne s’agit pas de plan d’ajustement structurel. Le FMI aurait tout simplement bloqué les fonds,
estimant que le taux d’intérêt de 4% était trop élevé pour un pays non solvable ;
les critères ne sont donc pas respectés alors il faut attendre.
Le problème qui se pose est que la Centrafrique ne peut
plus attendre. Après les pillages qui ont privé les centrafricains de tout
(aussi bien dans les domiciles qu’au niveau des structures étatiques), il y a
un grand besoin de liquidité.
Tout le monde sait que « ventre affamé n’a pas d’oreilles ».
Si les fusils ont pu maintenir une sorte de « paix » qu’on pourrait
appeler la « paix des cimetières », la misère et le manque de pain
mettront la population dans la rue.
La communauté internationale doit agir maintenant parce
que si la population commence à protester, il sera trop tard. Tout le monde
sait bien combien de révolutions ont commencé à cause du manque de pain. Il ne
se trouvera plus personne pour crier « Donnez-leur du pain ! »
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