Tout aurait commencé à cause d’un jeune de l’Ecole
Nationale d’Administration, enlevé quelques jours plus tôt par des éléments de
la séléka et dont le corps aurait été retrouvé.
Des jeunes du quartier Gobongo auraient érigé des
barrages pour protester. Des éléments de la séléka seraient arrivés sur les
lieux autour de 15h, semble-t-il pour calmer les jeunes. On ne sait pas
pourquoi quelques instants plus tard ils ont commencé à tirer sur les jeunes.
Très vite, des tirs sont tirés dans tous les quartiers. C’était
la terreur ; les rues se sont très vite vidées et la circulation ne s’est
plus réduite qu’à des véhicules militaires.
Les tirs ont duré jusque très tard dans la nuit. On parle
d’au moins trois morts et de maisons et de boutiques pillées.
Il faut se demander comment la sécurité peut revenir à
Bangui. Il est quand même étonnant de voir que trois mois après la prise du
pouvoir par la séléka, le langage des armes puisse continuer dans la ville.
Pourquoi les autorités sont-elles incapables d’assurer la sécurité ?
La séléka continue de se comporter comme une armée en
campagne à Bangui alors que c’est elle qui devrait être chargée d’assurer la
sécurité de la ville qu’elle a conquise. La population de Bangui n’est pas un
ennemi ; ce sont des citoyens qui n’aspirent que vivre en paix dans leur
pays.
Il est temps que les autorités changent de tactique et
puisse assurer la sécurité dans l’ensemble du territoire. Jusqu’à quand faudra-t-il
vivre dans ce climat de ni guerre, ni paix ? Rien ne peut avancer tant que
le problème de sécurité n’est pas
résolu. Que les autorités politiques et militaires prennent le temps d’y
réfléchir.
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