Barack Hussein Obama, 42ème président des
Etats-Unis a entamé une tournée dans trois pays d’Afrique (Sénégal, Afrique du
Sud et Tanzanie) du 26 juin au 7 juillet 2013 ; le choix de ces pays n’a
pas été fait au hasard car il s’agit de ceux où la démocratie souffre le moins
sur le continent. Faut-il rappeler que le premier voyage d’Obama en Afrique au
eu lieu lors de son premier mandat au Ghana où venait d’avoir lieu une
alternance démocratique fort appréciable. Il faut cependant se demander si ce
voyage d’Obama n’arrive pas trop tard.
Lors de sa première élection le 4 novembre 2008, Barack
Obama avait suscité beaucoup d’espoir en Afrique. Fils d’un kenyan noir et d’une
américaine blanche du Kansas (USA), ce premier Afro-Américain à accéder à la
présidence des Etats-Unis a semblé concrétiser pendant un laps de temps tous
les rêves des africains. Il a fallu vite déchanter car Obama a été élu par les
américains pour être président des Etats-Unis et non de l’Afrique. En plus,
toute une partie des républicains allaient jusqu’à lui contester la nationalité
américaine, l’obligeant même à montrer son acte de naissance pour prouver qu’il
est bien né aux Etats-Unis. A cause de toute cette opposition, Obama a dû jouer
à l’équilibriste chaque fois qu’il s’est agi de l’Afrique. Considérant cela
comme un manque d’intérêt pour l’Afrique, sa popularité dans ce continent a
connu une forte baisse.
Réélu depuis le 6 novembre 2012 pour son second mandat,
Obama a sans doute les coudées libres et pourrait peut-être s’investir
davantage pour l’Afrique. Pouvons-nous lire dans ce périple qu’il a entrepris
un léger frémissement de sa politique ? Cela ne vient-il pas trop tard ?
Une chose est très significative en ce sens. Il passera en Afrique du Sud alors
que Mandela, le héros de la lutte contre l’apartheid, premier président noir de
l’Afrique du Sud comme considère comme son héros, est en train d’agoniser. Il
est peu probable que ces deux hommes puissent se rencontrer. Est-ce le symbole
d’une Afrique qui ne peut plus rencontrer Mandela ? Il y a toujours dans
la vie des moments (kairos) où les rencontres peuvent se faire. Si on attend
trop, cela ne sera plus possible. Obama a-t-il, par omission, laissé passer ce
moment ? Seul l’avenir nous le dira.
L’Afrique doit se rendre compte que ce n’est pas de l’extérieur
que viendra son salut. La diaspora ne pourra que soutenir un effort qui vient
de l’intérieur. La renaissance de l’Afrique ne viendra que de l’intérieur. Cela
doit commencer par une conscientisation qui doit être faite à tous les niveaux
par tous les africains. C’est un challenge à relever !
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