mardi 13 janvier 2015

Tchad – Sarh : SNE, électricité, le ras le bol (par Pascal Djimoguinan)



            Errare humanum est, perseverare diabolicum (l’erreur est humaine (dans son erreur) est diabolique. La SNE (Société nationale d’électricité) devrait méditer ce proverbe, surtout sa branche de Sarh. Cette société a un comportement défiant toute rationalité. On est en droit de se demander si elle se soucie encore des citoyens de la ville de Sarh. Cela frôle l’outrance, voire un mépris des consommateurs.
            Est-il normal que, parmi toutes les agences de la SNE au sud du Tchad, celle de Sarh ait un comportement aussi déraisonné ? On ne le dira jamais assez, l’électricité est à la fois un bien public et un produit de première nécessité. Or, la SNE se comporte à Sarh exactement comme si les consommateurs d’électricité étaient des mendiants à qui, de temps en temps, on fait largesse.
            L’électricité n’est donnée à Sarh (si la SNE consent à le faire) que de 17h30 (voire 18h) à 23h dans certains quartiers (surtout les quartiers résidentiels). Dans d’autres, il faut attendre plusieurs jours pour voir arriver l’électricité pendant quelques jours.
            A la longue, on peut paraître ridicule de vouloir dénoncer les mêmes tares mais n’est-ce pas un droit que d’exiger qu’un service public soit bien fait ? On ne comprend pas que partout, l’électricité soit donnée avec régularité alors qu’à Sarh, cela ne le soit pas. La SNE à Sarh serait-elle une branche indépendante de la société ?
            Il est temps que les autorités civiles et administratives interviennent. La société n’a pas encore compris que l’électricité n’est pas seulement pour l’éclairage et qu’il y a bien d’autres services que l’électricité rend. Il est à se demander ce qui se passe dans les différents bureaux de l’administration où il n’y a pas de groupes électrogènes. Depuis plusieurs mois, les salariés ne viennent au bureau que parce qu’ils n’ont rien d’autres à faire à la maison. L’Etat est en train de perdre de l’argent inutilement et aucun travail n’avance.
            Il faut tout simplement que, non seulement la direction régionale de la SNE, mais au niveau national, une solution soit trouvée. Aucune excuse n’est possible. Si la direction nationale est au courant et laisse faire, elle est complice. Si elle n’est pas au courant, cela montre son incompétence.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire