mardi 1 octobre 2013

Mali, le ventre mou de la lutte contre le terrorisme islamique (par Pascal Djimoguinan)


            Le Mali a pris la mauvaise habitude de se rappeler à la communauté internationale et de mauvaise manière. Depuis le dimanche 30 septembre des échanges de tirs ont lieu entre soldats maliens et combattants touaregs tout près de la Banque malienne de solidarité en centre-ville ;  on parle également de combattants non identifiés qui se seraient pris à la force Serval. L’intervention de la Minusma et des Français de la force Serval  a réussi à calmer le jeu mais la tension demeure. D'un autre côté, il y a une fronde menée contre le général Sanogo à Kati . en effet, dans cette ville garnison située à 15 km de Bamako, des jeunes soldats ont agressé des proches du général Sanogo depuis ce lundi 1er octobre et sont prêts à prendre d’assaut la résidence de ce dernier. Le motif de cette fronde une révendication pour réclamer des galons, une promotion.

            Quelque soient les raisons de toutes ces manifestations, cela fait un peu désordre. Pendant que des non-maliens semblent mieux prendre la mesure de la situation du Mali, les maliens eux-mêmes continuent de se comporter comme des enfants dans une aire de jeu. Ils ne semblent pas conscients de ce qui se passent dans leur pays.

            La question qu’il faut désormais se poser est de savoir si l’armée malienne, en l’état, est responsable. Faudra-t-il compter sur elle pour construire un Mali démocratique ? Cette armée semble continuer à vouloir prendre le pouvoir en dépit de toute la formation qu’elle reçoit et de l’aide que lui apportent d’autres armées sœurs.

            Le comportement de l’armée malienne nous amène à nous interroger sur le rôle de l’armée en Afrique. Est- il possible de parler de démocratie en Afrique tant que l’armée n’est pas républicaine ? Quel type de formation donner à l’armée pour qu’elle devienne la grande muette ? Comment convaincre l’armée de ne pas se politiser ?

            Il s’agit ici d’un grand chantier pour tous les démocrates africains ; arriver à trouver à l’armée sa vraie place. Pour le moment, il faut s’inquiéter pour toutes les armées africaines.


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