jeudi 3 octobre 2013

Cote d'Ivoire : PDCI, le temps des héritiers ? (par Pascal Djimoguinan)


            Le 12ème congrès du PDCI (parti démocratique de Côte d’Ivoire) s’ouvre le 3 octobre 2013. Le parti de feu Houphouët-Boigny a du pain sur la planche. Il s’agit entre autre d’ouvrir le débat sur l’alternance à la tête du parti. Le président sortant du parti monsieur Henri Konan Bédié devra-t-il être reconduit ? Faudra-t-il tout simplement le lui renouveler ? Plusieurs obstacles se dressent sur son chemin.

            Il y aura probablement quatre candidats à la présidence du parti : Henri Konan Bédié le président sortant, Alphonse Djédjé Mady le secrétaire général du parti, Bertin Konan Kouadio le président de la Jeunesse du PDCI, et enfin Kouassi Yao l’ancien secrétaire général de la présidence, Kouassi Yao.

            Alors que le bureau politique cherche le consensus autour du président sortant, la candidature de ce dernier est contestée par ses trois concurrents pour dépassement de l’âge limite prévu par les textes. En effet, monsieur Henri Konan Bédié est âgé de 79 ans alors que la limite d’âge pour être à ce poste est 75 ans. Faudra-t-il changer les textes pour qu’il puisse se présenter ?

            Il est grand temps qu’en Afrique, la question de l’alternance soit traitée d’une manière plus rationnelle. Pourquoi les dirigeants, alors qu’ils prennent de l’âge et qu’ils ont été au pouvoir pendant plusieurs décennies n’arrivent pas à passer le témoin aux plus jeunes ?

            S’il faut compter les partis ou les pays où suivant les textes en vigueur les chefs ont accepté de laisser leur place aux plus jeunes, les doigts des deux mains suffiraient amplement.

            Lorsque l’on sait qu’une des plus grandes puissances du monde, les Etats-Unis, a comme chef un homme qui serait le fils de la plupart des chefs d’Etat en Afrique, on a bien le droit de s’étonner.

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