Le dimanche 13 octobre, Bangui a reçu la visite expresse
du chef de la diplomatie française, Laurent Fabius et la commissaire européenne
à l’aide humanitaire Kristalina Georgieva. Le but de cette visite était d’exhorter
la communauté internationale à intervenir afin de sortir le pays de la crise.
On peut se réjouir que la crise centrafricaine, longtemps
oubliée, commence à intéresser le monde entier. On voit sinon un mouvement, du
moins un frémissement qui indique que les mois à venir seront décisifs et que
la communauté internationale va s’engager pour améliorer la situation du pays.
La commissaire européenne à l’aide humanitaire déclaré :
« Nous devons faire de
l'humanitaire, mais aussi restaurer l'État, car sans État, les seigneurs de
guerre vont gagner ».
Laurent Fabius quant à lui, a annoncé l’envoi de troupes
françaises supplémentaires tout en demandant l’organisation d'élections libres
début 2015 auxquelles le pouvoir actuel ne pourrait pas participer.
Sachant que nous sommes au moins d’octobre
et que les élections doivent avoir lieu début 2015, cela signifie que c’est dès
maintenant que les préparations doivent commencer.
Or chacun sait qu’il n’est pas
possible, en l’état actuel des choses, de préparer ces élections. Il faudrait
donc faire bouchée-double sans bâcler les choses.
Dans un premier temps, il faudrait
que la dissolution des sélékas soit effective et que la sécurisation du pays se
fasse sans trop tarder. Comment être sûr que les citoyens n’auront pas à voter
avec des kalachnikovs derrière eux ? Il ne faut pas attendre le dernier
moment et se laisser surprendre par ce qu’on aurait pu pouvoir.
Nous retenons cependant l’aspect
positif de la visite ; la RCA commence à être visible et on ne pourra plus
continuer de tuer en silence.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire