lundi 14 octobre 2013

Espoir et inquiétude en Centrafrique (par Pascal Djimoguinan)


            Le dimanche 13 octobre, Bangui a reçu la visite expresse du chef de la diplomatie française, Laurent Fabius et la commissaire européenne à l’aide humanitaire Kristalina Georgieva. Le but de cette visite était d’exhorter la communauté internationale à intervenir afin de sortir le pays de la crise.

            On peut se réjouir que la crise centrafricaine, longtemps oubliée, commence à intéresser le monde entier. On voit sinon un mouvement, du moins un frémissement qui indique que les mois à venir seront décisifs et que la communauté internationale va s’engager pour améliorer la situation du pays.

            La commissaire européenne à l’aide humanitaire déclaré : « Nous devons faire de l'humanitaire, mais aussi restaurer l'État, car sans État, les seigneurs de guerre vont gagner ». Laurent Fabius quant à lui, a annoncé l’envoi de troupes françaises supplémentaires tout en demandant l’organisation d'élections libres début 2015 auxquelles le pouvoir actuel ne pourrait pas participer.

            Sachant que nous sommes au moins d’octobre et que les élections doivent avoir lieu début 2015, cela signifie que c’est dès maintenant que les préparations doivent commencer.

            Or chacun sait qu’il n’est pas possible, en l’état actuel des choses, de préparer ces élections. Il faudrait donc faire bouchée-double sans bâcler les choses.

            Dans un premier temps, il faudrait que la dissolution des sélékas soit effective et que la sécurisation du pays se fasse sans trop tarder. Comment être sûr que les citoyens n’auront pas à voter avec des kalachnikovs derrière eux ? Il ne faut pas attendre le dernier moment et se laisser surprendre par ce qu’on aurait pu pouvoir.

            Nous retenons cependant l’aspect positif de la visite ; la RCA commence à être visible et on ne pourra plus continuer de tuer en silence.

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