Il y a dix ans, le 21 octobre 2003, s’éteignait à Abidjan
une voix qui était devenue familière à tous les auditeurs de Radio France Internationale.
C’était celle de Jean Hélène. Plusieurs parmi nous découvrions alors que celui
que nous croyions vraiment connaître, tellement ses reportages nous
enchantaient, s’appelait en réalité Christian Baldensperger. Cet infatigable
voyageur, messager de l’information mourait parce qu’il faisait son métier.
Il était tombé sous les balles d’un policier, le sergent
Théodore Séri Dogo.
L’heure n’est plus aux pleurs. Il suffit tout simplement
de rappeler le dévouement de tous ces hommes et femmes qui, au péril de leur
vie s’engage dans des missions les plus périlleuses pour que d’autres soient
informés.
Souvent dans les guerres, Les plus faibles et les plus
démunis souffrent et sont tués loin des regards, oubliés par tous. Seules quelques
personnes, des reporters, des correspondants d’agence de presse n’acceptent pas
la loi du silence. Ils vont chercher les conflits oubliés de notre globe pour
les faire connaître. Grâce à eux, nous ne pouvons pas arguer notre ignorance de
ce qui se passe pour avoir bonne conscience.
Aujourd’hui, Jean Hélène est tombé en faisant son devoir
mais d’autres continuent à risquer leur vie pour nous informer. On ne pourra
jamais taire l’information en tuant les journalistes.
Nous devons tous prendre la défense des hommes et femmes
de presse car ils représentent le bien commun de toute l’humanité.
Hommage à toi, Christian Baldensperger alias Jean Hélène !
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