vendredi 11 octobre 2013

Centrafrique, bientôt les casques bleus ? (par Pascal Djimoguinan)


            Ce jeudi 10 octobre, le Conseil de sécurité des Nations unies a voté, pour la première fois depuis la prise de pouvoir par Michel Djotodia, une résolution sur la RCA. Il s’agit du renforcement de la présence de l’ONU dans le pays avec une possibilité de déploiement dans les prochains mois d’une opération de maintien de la paix. Toutefois, rien n’est encore assuré ; à quoi peut-on s’attendre dans les jours à venir ?

            La résolution n’est pas encore allée jusqu’au bout de sa logique. Il y a encore au préalable tout un travail de préparation. Le secrétaire général de l’ONU doit d’abord faire un rapport pour se prononcer sur un soutien militaire destiné à mettre fin au chaos.

            Le conseil se réunira de nouveau dans un mois pour décider s’il faut mettre sous mandat de l’ONU les 1400 soldats de la Misca (Mission de stabilisation de l’Union africaine en Centrafrique) déjà sur place et de doubler leur nombre, ou bien d’envoyer directement des casques bleus.

            La France qui dispose déjà de 450 soldats sur place a exclu une intervention sur le modèle Serval comme au Mali. Cependant ces forces prennent déjà part aux opérations destinées à rétablir et à maintenir la paix dans la ville de Bangui.

            Les centrafricains attendent avec beaucoup d’espoir que l’ONU prenne en charge les forces sur le terrain. Cela aura pour avantage de clarifier les choses. Certains faits avaient dans le passé amenés les centrafricains à dénoncer une collusion entre certains éléments de la Fomac et les séléka. Il ne peut y avoir une opération de maintien de paix sans la confiance de la population locale.

            Le conseil de sécurité ne doit pas trop tarder avant de se décider car il faudra que la situation se normalise pour que les activités socio-économiques reprennent et pour que la vie politique puisse évoluer vers la fin de la transition. C’est seulement si la sécurité est présente que les activités politiques pourront reprendre et que les élections à venir pourront avoir lieu. Le Centrafrique n’a pas intérêt à s’éterniser dans la transition.


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