Dans la journée du samedi 26 octobre 2013, des combats
ont eu lieu dans la ville de Bouar, une ville situé à environ 400 km au nord-ouest
de Bangui. Des tirs nourris d’armes lourdes et légères auraient fait fuir la
population. Dans l’après-midi, l’armée aurait repris le contrôle de la ville.
Depuis la prise du pouvoir par Michel Djotodia à la suite
d’une rébellion armée le 24 mars 2013, le pays est livré à des chefs de bande
et des mercenaires. L’Etat peine à restaurer son autorité et il est à craindre
que le pays sombre dans un conflit religieux entre chrétiens et musulmans.
La situation semble s’être aggravée ces dernières
semaines. Des anti-balakas, des milices paysannes d’autodéfense ont vu le jour
en réaction aux violences et aux exactions commises par les ex selekas.
Le danger qui pointe à l’horizon est qu’avec la
multiplication de ces milices et des attaques qu’elles organisent contre les
villes, il ne soit pas possible d’organiser les élections dans les 18 mois
comme convenu et que la Transition dure plus longtemps.
Il serait intéressant de se demander si la création de
ces milices est survenue de manière fortuite. Si cela est le cas, il serait
assez facile de les circonscrire pour permettre que le jeu politique se mette
en place.
Si par malheur, et cela est une crainte, la naissance de
ces milices est le fruit d’une machination, en vue d’empêcher les élections et
de prolonger le temps de la transition, il serait bien difficile de mettre fin
à cela.
Qui aurait intérêt à ce que l’insécurité perdure et que
les élections n’aient pas lieu à temps ? Il est bien difficile dans les
circonstances actuelles de dire exactement ce qui est en vue mais il faut
reconnaitre que la Centrafrique est en danger. Tous les amis du pays devraient
prendre cela au sérieux et user de tous les moyens pour que la sécurité
revienne et que les élections aient lieu
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