Depuis le 24 mars date de l’entrée de l’ex séléka dans
Bangui, il ne se passe de jour où on n’apprenne pas les exactions dont le Centrafrique est victime. Pillages, viols,
extorsion de fond et j’en passe. Avec tout ce qui se passe, on croirait que le
pays se couche dans son agonie, attendant que la mort survienne ; il n’est
en pas question. La population, digne et fière, se tient debout et résiste
comme elle peut. Le Centrafrique ne va pas mourir !
Dans la ville de Bangui, la population, malgré toutes les
difficultés qu’elle rencontre, essaie de vaquer à ses occupations. Les
activités du secteur informel continuent tant bien que mal.
En se promenant dans les quartiers de Bangui, on voit les
buba ngere (noms vulgaires des vendeurs à la sauvette) qui continuent leur
commerce. Cela va des simples bibelots aux téléphones portables et aux
appareils électroménagers.
Dans les administrations, les gens mettent leur point d’honneur
à être présents dans les bureaux, malgré les pillages des premiers jours qui
ont laissé certains bureaux sans mobiliers.
Là où on aperçoit vraiment des indices qui ne trompent
pas, c’est dans les chantiers qui, vaille que vaille, continuent d’avancer. On
peut voir ça et là, des routes barrées parce qu’en train d’être refaites.
Une richesse de Bangui qu’on ne pourra lui arracher, c’est
sa volonté de survivre à toutes les crises. On peut donc dire que les crises
passeront mais Bangui et le Centrafrique survivront.
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