Pour une fois, les nouvelles en Centrafrique ne se
réduisent pas seulement à un inventaire de violence, d’exactions ou de tirs d’armes
automatique. On annonce la naissance d’un nouveau parti politique. Est-ce un
signe d’une accalmie dans le ciel Centrafricain ? C’est sans doute le
souhait de beaucoup de Centrafricains.
La nouvelle vient de Monsieur Anicet George Dologuélé,
ancien Premier ministre sous le
gouvernement d’Ange Félix Patassé, de 1999 à 2001. Il annonce la création d’un
parti, l’URCA (Union pour le Renouveau Centrafricain) qui lui servira de
tremplin pour se présenter aux élections présidentielles qui devraient avoir
lieu dans les 18 mois suivant la prestation de serment de Michel Djotodia,
président de la Transition.
Monsieur Dologuélé est conscient des difficultés qui
jalonneront son chemin. Bien qu’affaiblis par toute la situation
socio-politique actuelle, les vieux partis sont encore sur le terrain. Il s’agit
du parti des anciens présidents du pays, le MLPC, le RDC et le Kwa na Kwa. En
plus, il y a un problème conjoncturel ; comment, dans la situation de
grande insécurité que connaît le pays, arriver à implanter un nouveau parti à l’intérieur
du pays et être prêt pour les échéances à venir ? Cela devient carrément
les travaux d’Hercule lorsque le défi consiste à préparer non seulement l’élection
présidentielle mais aussi les législatives et les cantonales.
Malgré toutes les difficultés à venir, cela fait plaisir
de voir qu’enfin, on commence à parles et à préparer des élections. Personne ne
sait comment sera demain mais la politique n’est-elle pas l’art du possible ?
Il faut que l’échiquier commence à se préciser en Centrafrique et que la
soldatesque retrouve la place qu’elle n’aurait jamais dû quitter, la caserne.
Il ne faut pas se douter que dans les jours à venir, d’autres
candidats préciseront leurs positions et que les activités des partis
commenceront vraiment. Depuis quelques jours, la police et la gendarmerie ont
commencé à se réinstaller dans les préfectures de l’intérieur. Il va sans dire
que de la sécurité dépendra la réussite des élections à venir. Il faudra
compter sur la Fomac et peut-être sur des forces onusiennes.
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