dimanche 27 octobre 2013

RCA, la fin du chao politique ? (par Pascal Djimoguinan)


            Pour une fois, les nouvelles en Centrafrique ne se réduisent pas seulement à un inventaire de violence, d’exactions ou de tirs d’armes automatique. On annonce la naissance d’un nouveau parti politique. Est-ce un signe d’une accalmie dans le ciel Centrafricain ? C’est sans doute le souhait de beaucoup de Centrafricains.

            La nouvelle vient de Monsieur Anicet George Dologuélé, ancien Premier ministre  sous le gouvernement d’Ange Félix Patassé, de 1999 à 2001. Il annonce la création d’un parti, l’URCA (Union pour le Renouveau Centrafricain) qui lui servira de tremplin pour se présenter aux élections présidentielles qui devraient avoir lieu dans les 18 mois suivant la prestation de serment de Michel Djotodia, président de la Transition.

            Monsieur Dologuélé est conscient des difficultés qui jalonneront son chemin. Bien qu’affaiblis par toute la situation socio-politique actuelle, les vieux partis sont encore sur le terrain. Il s’agit du parti des anciens présidents du pays, le MLPC, le RDC et le Kwa na Kwa. En plus, il y a un problème conjoncturel ; comment, dans la situation de grande insécurité que connaît le pays, arriver à implanter un nouveau parti à l’intérieur du pays et être prêt pour les échéances à venir ? Cela devient carrément les travaux d’Hercule lorsque le défi consiste à préparer non seulement l’élection présidentielle mais aussi les législatives et les cantonales.

            Malgré toutes les difficultés à venir, cela fait plaisir de voir qu’enfin, on commence à parles et à préparer des élections. Personne ne sait comment sera demain mais la politique n’est-elle pas l’art du possible ? Il faut que l’échiquier commence à se préciser en Centrafrique et que la soldatesque retrouve la place qu’elle n’aurait jamais dû quitter, la caserne.

            Il ne faut pas se douter que dans les jours à venir, d’autres candidats préciseront leurs positions et que les activités des partis commenceront vraiment. Depuis quelques jours, la police et la gendarmerie ont commencé à se réinstaller dans les préfectures de l’intérieur. Il va sans dire que de la sécurité dépendra la réussite des élections à venir. Il faudra compter sur la Fomac et peut-être sur des forces onusiennes.

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