Mercredi 2 octobre, un fait divers sordide a lieu à Nosy Be, île touristique au nord de
Madagascar. Des hommes en émeutes ont tenté de prendre d’assaut la gendarmerie
où serait retenu un homme qui aurait kidnappé une enfant. Les forces de l’ordre
ont dû tirer en l’air pour disperser la foule. Le corps de l’enfant aurait été
retrouvé sur une plage le jeudi, probablement vidé de ses organes. Trois
personnes ont été lynchées à mort.
Pour le moment, l’affaire s’emballe
et la police aurait arrêté 19 personnes soupçonnées d’avoir pris part au
lynchage. Environ 2000 gendarmes patrouillent dans l’île et des renforts
viennent d’un peu partout.
Dans cette affaire, il y a plusieurs
points qui mériteraient d’être éclaircis. Tout d’abord, quelles sont les
preuves qui montrent que ces étrangers tués sont bien des trafiquants d’organes
et (ou) des pédophiles ?
Ensuite, si un enfant a été
effectivement tué, il faudrait retrouver les criminels et non effacer les
traces du crime en brûlant tout ce qui se rapproche du crime.
On est aussi en droit de se demander pourquoi la
gendarmerie procède à des arrestations d’une manière arbitraire. Ne faudrait-il
pas travailler d’une manière professionnelle et ainsi résoudre l’énigme du
crime tout en apaisant la population ?
Le nombre de crimes rituels est en forte hausse sur le
continent africain. S’il s’avérait que des organes ont été prélevés sur le
corps de l’enfant, il faudra se demander si le trafic d’organes est de l’ordre
de la médecine ou tout simplement un crime rituel.
Habituellement, c’est à l’approche des élections
politiques qu’on atteint un pic dans les crimes rituels ; or il se trouve
que Madagascar se trouve en ce moment dans une période électorale. Y aurait-il
un lien ?
Il est dommage que dans ces histoires de trafic d’organes
en Afrique, ce soit les populations les plus jeunes et les plus démunies qui en
soient les victimes. Les Etats devraient en faire leur priorité !
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