dimanche 6 octobre 2013

Madagascar, trafic d’organes ou complot ? (par Pascal Djimoguinan)


            Mercredi 2 octobre, un fait divers sordide a lieu à Nosy Be, île touristique au nord de Madagascar. Des hommes en émeutes ont tenté de prendre d’assaut la gendarmerie où serait retenu un homme qui aurait kidnappé une enfant. Les forces de l’ordre ont dû tirer en l’air pour disperser la foule. Le corps de l’enfant aurait été retrouvé sur une plage le jeudi, probablement vidé de ses organes. Trois personnes ont été lynchées à mort.

            Pour le moment, l’affaire s’emballe et la police aurait arrêté 19 personnes soupçonnées d’avoir pris part au lynchage. Environ 2000 gendarmes patrouillent dans l’île et des renforts viennent d’un peu partout.

            Dans cette affaire, il y a plusieurs points qui mériteraient d’être éclaircis. Tout d’abord, quelles sont les preuves qui montrent que ces étrangers tués sont bien des trafiquants d’organes et (ou) des pédophiles ?

            Ensuite, si un enfant a été effectivement tué, il faudrait retrouver les criminels et non effacer les traces du crime en brûlant tout ce qui se rapproche du crime.

            On est aussi en droit de se demander pourquoi la gendarmerie procède à des arrestations d’une manière arbitraire. Ne faudrait-il pas travailler d’une manière professionnelle et ainsi résoudre l’énigme du crime tout en apaisant la population ?

            Le nombre de crimes rituels est en forte hausse sur le continent africain. S’il s’avérait que des organes ont été prélevés sur le corps de l’enfant, il faudra se demander si le trafic d’organes est de l’ordre de la médecine ou tout simplement un crime rituel.

            Habituellement, c’est à l’approche des élections politiques qu’on atteint un pic dans les crimes rituels ; or il se trouve que Madagascar se trouve en ce moment dans une période électorale. Y aurait-il un lien ?

            Il est dommage que dans ces histoires de trafic d’organes en Afrique, ce soit les populations les plus jeunes et les plus démunies qui en soient les victimes. Les Etats devraient en faire leur priorité !



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