mardi 22 octobre 2013

L’an 2 après Kadhafi (par Pascal Djimoguinan)


            Voilà Deux ans déjà que Mouammar Kadhafi est mort. Il était la victime d’une coalition d’une « révolution » libyenne et des Etats occidentaux dont la France qui a voulu paraître comme le chef de fil. Aujourd’hui, la situation de la Libye ne s’est pas stabilisée, les grands chantiers de construction sont à l’abandon, la production du pétrole a diminué et les assassinats se multiplient à tous les niveaux. Est-ce déjà le temps des bilans ?

            On ne peut que s’étonné lorsque l’on voit la situation actuelle de la Libye. Des groupes armés qui s’affrontent tout le temps, un premier ministre qui est enlevé par une milice ; tout ce qui se passe manque de lisibilité.

            Tout se passe comme si la seule ligne politique était la recherche de l’élimination d’un homme, Kadhafi. Maintenant cela est fait on se trouve désarmé, sans aucune ressource pour aller de l’avant. On ne sait même plus où se trouvent les puissances occidentales qui voulaient, comme par des incantations magiques, changer la situation de la Libye par la mort de Kadhafi. La plus grande surprise est venue d’une intervention américaine en Libye pour enlever un chef islamiste. Quand cela vient s’ajouter à l’attentat de Benghazi il y a un an où l’ambassadeur américain a trouvé la mort, on se rend compte que la situation est très mauvaise.

            L’insécurité ne se cantonne pas uniquement en Libye. La situation de toute la sous-région est devenue explosive. Avec la disparition de Kadhafi, des armes de tout calibre se retrouvent partout, notamment dans les mains de différents groupes islamo-terroristes.

            Au lieu de lire ce qui se passe et d’essayer de trouver une solution, les nations occidentales se tournent vers la Syrie, en essayant d’exporter la solution libyenne. La sagesse ne demande-t-elle pas de trouver une solution à ce casse-tête qu’on a créé ?

            En tout cas, les Etats ne doivent pas, comme les personnes, agir sur le coup de l’émotion ou poussé par le désir de vengeance contre un homme.

            Kadhafi était sans doute un dictateur mais, la solution qu’a consisté son assassinat en utilisant tous les moyens n’est-elle pas dire ? Aujourd’hui, deux ans après la mort de Mouammar Kadhafi, certains libyens commencent à regretter la sécurité qui régnait sous l’ancien régime. Est-ce un échec de la révolution ?


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