Voilà Deux ans déjà que Mouammar Kadhafi est mort. Il
était la victime d’une coalition d’une « révolution » libyenne et des
Etats occidentaux dont la France qui a voulu paraître comme le chef de fil.
Aujourd’hui, la situation de la Libye ne s’est pas stabilisée, les grands
chantiers de construction sont à l’abandon, la production du pétrole a diminué
et les assassinats se multiplient à tous les niveaux. Est-ce déjà le temps des
bilans ?
On ne peut que s’étonné lorsque l’on voit la situation
actuelle de la Libye. Des groupes armés qui s’affrontent tout le temps, un
premier ministre qui est enlevé par une milice ; tout ce qui se passe
manque de lisibilité.
Tout se passe comme si la seule ligne politique était la
recherche de l’élimination d’un homme, Kadhafi. Maintenant cela est fait on se
trouve désarmé, sans aucune ressource pour aller de l’avant. On ne sait même
plus où se trouvent les puissances occidentales qui voulaient, comme par des
incantations magiques, changer la situation de la Libye par la mort de Kadhafi.
La plus grande surprise est venue d’une intervention américaine en Libye pour enlever
un chef islamiste. Quand cela vient s’ajouter à l’attentat de Benghazi il y a
un an où l’ambassadeur américain a trouvé la mort, on se rend compte que la
situation est très mauvaise.
L’insécurité ne se cantonne pas uniquement en Libye. La
situation de toute la sous-région est devenue explosive. Avec la disparition de
Kadhafi, des armes de tout calibre se retrouvent partout, notamment dans les
mains de différents groupes islamo-terroristes.
Au lieu de lire ce qui se passe et d’essayer de trouver
une solution, les nations occidentales se tournent vers la Syrie, en essayant d’exporter
la solution libyenne. La sagesse ne demande-t-elle pas de trouver une solution
à ce casse-tête qu’on a créé ?
En tout cas, les Etats ne doivent pas, comme les
personnes, agir sur le coup de l’émotion ou poussé par le désir de vengeance
contre un homme.
Kadhafi était sans doute un dictateur mais, la solution
qu’a consisté son assassinat en utilisant tous les moyens n’est-elle pas dire ?
Aujourd’hui, deux ans après la mort de Mouammar Kadhafi, certains libyens
commencent à regretter la sécurité qui régnait sous l’ancien régime. Est-ce un
échec de la révolution ?
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