RECONSTRUISONS
ENSEMBLE NOTRE PAYS
DANS LA
PAIX!
MESSAGE
DES ÉVÊQUES DE
CENTRAFRIQUE
AUX FIDÈLES CHRÉTIENS,
AUX
HOMMES ET AUX FEMMES DE BONNE
VOLONTÉ
Au
seuil de cette nouvelle année 2014, nous, Évêques de Centrafrique, présentons
nos vœux de paix et de longévité à tout
le peuple centrafricain, malgré la situation difficile que traverse notre pays.
Aux gouvernements français, congolais et tchadien, aux familles respectives des
soldats tombés sur le terrain pour notre libération ainsi que tous les compatriotes
qui ont perdu un être cher, nous présentons nos condoléances.
« Gloire à Dieu au
plus haut des cieux et sur la terre paix aux hommes qu’il aime »
(Lc 2, 14).
Tel
est le chant d’action de grâce des anges qui annonçaient aux bergers la naissance
du Fils de Dieu qui a pris chair de notre chair. Il a épousé notre condition
humaine à l’exception du péché. L’événement de la Nativité célèbre la naissance
du Prince de la Paix, celui qui libère l’homme de ses peurs, le met en
confiance et lui permet de vivre dans l’harmonie avec ses frères et sœurs.
Noël, Jour de Joie et de Paix ! Nous en avons malheureusement fait un jour de
pleurs et de deuil. Alors que par le monde, on célébrait cet heureux événement,
nous passions notre temps à nous entretuer. Les populations de Bossangoa,
Bouar, Bozoum, Gaga et Bangui ont été particulièrement traumatisées par ces violences
fratricides. Comment en sommes-nous arrivés à cette déchéance humaine ?
1. Une crise
militaro-politique qui a brisé notre cohésion sociale
Des
revendications d’ordre socio-politique ont poussé certains Centrafricains à
entrer en rébellion armée. L’avancée fulgurante de la coalition seleka sur
le terrain militaire a contraint le Président déchu à la fuite et par
conséquent à un changement politique. Ce mouvement a été porté en grande partie
par des mercenaires tchado-soudanais et des jeunes désœuvrés, engagés au fur et
à mesure de l’avancée de la seleka, qui ont commis de nombreuses
exactions (vols, viols, pillages, violences, assassinats...) sur les
populations civiles. Ils ont déstructuré le système administratif, économique,
en un mot la vie de la nation en mettant en mal la cohésion sociale. Des droits
humains ont été bafoués.
La
déliquescence de l’État et le silence complice de nos gouvernants, de la classe
politique ainsi que la lenteur dans la mobilisation de la communauté
internationale ont poussé ceux qui se sont senti victimes de ce système à
prendre la loi entre leurs mains et à s’organiser en mouvements d’auto-défense
pour la protection de ce qui leur restait. C’est la réactivation d’un phénomène
qui ne date pas d’aujourd’hui. En effet les anti-balaka qui sont connus
sous plusieurs appellations ont fait leur entrée sur la scène nationale dans
les années 1990 pour lutter contre les
bandits de grand chemin tristement appelés zaraguinas. Dans le
nord-ouest, plus particulièrement, ils ont été toujours actifs dans la lutte
contre les Mbarara et les Houda, ces gardiens de bœufs d’origine
tchadienne, lourdement armés, qui ne respectent pas les couloirs de
transhumance, volent des bœufs des paysans et des peulhs centrafricains et font
paître leurs troupeaux dans les champs des paysans.
Dans
cette opposition armée entre seleka et anti-balaka, nous sommes
entrés dans un cycle de représailles et de contre-représailles dans lesquelles
les populations civiles sont prises en otage. Nous condamnons ces violences
quelles que soient leurs origines.
Par
ailleurs nous n’acceptons pas les amalgames qui consistent à faire des anti-balaka
une milice chrétienne. En effet les anti-balaka sont l’expression du
ras-le-bol d’une partie de la population constituée majoritairement de jeunes
face aux nombreuses exactions commises par les rebelles de la seleka. Toutefois
nous réitérons que tous les anti-balaka ne sont pas des chrétiens et que
tous les chrétiens ne sont pas des anti-balaka. Il en est de même pour
les exseleka et les musulmans. Les imprécisions terminologiques qui
consistent à assimiler les antibalaka à une milice chrétienne doivent
être corrigées. Cet amalgame propagé par les médias nationaux et internationaux
induit à donner une connotation confessionnelle à une crise qui est avant tout
politique et militaire.
2. Reconnaissance à
la communauté internationale
Plongés
au cœur d’une crise sans précédent, nous avons prouvé nos limites et notre incapacité
à nous en sortir par nous-mêmes. Grâce au concours de la communauté internationale,
et dans la continuité avec la Force Multinationale de l’Afrique Centrale (FOMAC),
l’adoption de la résolution 2127 (2013) du Conseil de Sécurité relative à la République
Centrafricaine a permis le déploiement de la Mission Internationale de Soutien
à la Centrafrique (MISCA) avec l’appui de l’opération SANGARIS. Nous exprimons
la gratitude du peuple centrafricain à ces frères et sœurs qui se sont engagés
au prix de leur vie pour nous recréer les conditions d’un vivre-ensemble dans
la quiétude et la sérénité. Nous saluons le professionnalisme de ces hommes qui
se sont engagés à rétablir la sécurité et l’ordre public dans un pays
où l’État est défaillant et où les tensions intercommunautaires constituent une
réelle menace pour la cohésion sociale.
Nous
le reconnaissons, cette mission en faveur de la sécurité et de la paix en Centrafrique est difficile.
Toutefois certains incidents montrent à suffisance l’ambiguïté de la participation
des troupes tchadiennes dans cette force internationale. Aussi demandons-nous que
la lumière soit faite à ce sujet et que des conséquences en soient tirées. Car
depuis plus d’une décennie, les relations militaro-politiques entre le Tchad et
la RCA ont poussé le peuple centrafricain à se méfier de l’armée tchadienne et
à considérer celle-ci comme une menace.
3. Notre
responsabilité en tant que chrétiens et citoyens
Nous
nous réjouissons de la sollicitude manifestée par la communauté internationale
à notre endroit. Nous bénéficions de l’attention des humanitaires qui bravent
le danger et l’insécurité pour venir en aide à nos frères et sœurs déplacés.
Aussi importante que soit cette assistance, la résolution de la crise ne se
fera pas sans les Centrafricaines et les Centrafricains. Il est donc opportun
que chacun assume sa part de responsabilité dans cette crise qui a plongé notre
pays dans le chaos et nous a « antagonisés » les uns aux autres.
Les
jeux politiques et la sauvegarde des intérêts égoïstes et particuliers ont vidé
notre société des valeurs humanistes et du respect de la personne, créée à
l’image et à la ressemblance de Dieu (cf. Gn 1, 26). Chrétiens, nous sommes
appelés à refléter la lumière de Dieu dans nos engagements politiques,
économiques et sociaux. C’est d’ailleurs en ce sens que le Pape François, dans
l’Encyclique Lumen fidei au n° 51, nous exhorte à revenir à l’essentiel
de la foi qui nous caractérise :
« En raison de son
lien avec l’amour (cf. Ga 5, 6), la lumière de la foi se met au service concret
de la justice, du droit et de la paix. La foi naît de la rencontre avec l’amour
originaire de Dieu en qui apparaissent le sens et la bonté de notre vie ; celle-ci
est illuminée dans la mesure même où elle entre dans le dynamisme ouvert par
cet amour, devenant chemin et pratique vers la plénitude de l’amour. La lumière
de la foi est capable de valoriser la richesse des relations humaines, leur
capacité à perdurer, à être fiables et à enrichir la vie commune. La foi
n’éloigne pas du monde et ne reste pas étrangère à l’engagement concret de nos
contemporains. Sans un amour digne de confiance,
rien ne pourrait tenir les hommes vraiment unis entre eux. Leur unité ne serait
concevable que fondée uniquement sur l’utilité, sur la composition des
intérêts, sur la peur, mais non pas sur le bien de vivre ensemble, ni sur la
joie que la simple présence de l’autre peut susciter. La foi fait comprendre la
structuration des relations humaines, parce qu’elle en perçoit le fondement
ultime et le destin définitif en Dieu, dans son amour, et elle éclaire ainsi
l’art de l’édification, en devenant un service du bien commun. Oui, la foi est
un bien pour tous, elle est un bien commun, sa lumière n’éclaire pas seulement
l’intérieur de l’Église et ne sert pas seulement à construire une cité
éternelle dans l’au-delà; elle nous aide aussi à édifier nos sociétés, afin que
nous marchions vers un avenir plein d’espérance ».
Notre
foi nous engage au cœur des combats pour la vie et la promotion de la dignité humaine.
Qu’en faisons-nous en ce moment de crise ? La tentation de la vengeance est grande.
Des musulmans, accusés à tort ou à raison d’être complices des seleka,
ont été livrés à la vindicte populaire et exécutés sans raison. Rappelons-nous
que la vie est sacrée : « Tu ne tueras point » (Dt 5, 17). Que justice soit
faite selon les principes de la loi.
4. La lutte pour la
promotion humaine et la cohésion sociale
Nous
offrons une scène déplorable de nous-mêmes et de notre pays. Nous nous complaisons
à détruire le peu d’infrastructures qui nous restent. Le constat est
affligeant. Le pays est par terre à l’image des fruits pourris qui jonchent le
sol de nos villages alors que les populations sont en débandade, errant en
brousse comme des animaux sauvages. Loin des revendications de consolidation de
l’unité nationale, de renforcement de la cohésion sociale et de bonne
gouvernance dans la répartition équitable des richesses nationales, évoquées
par la coalition seleka pour la prise du pouvoir, le pays a été plutôt
plongé dans la désolation : les routes ne sont plus entretenues, les hôpitaux
sont détruits ou privés de médicaments et de personnel soignant. Les personnes
vivant avec le VIH/sida n’ont plus accès à leurs médicaments. Les écoles
n’existent plus. Nous nous acheminons vers une deuxième année blanche.
Avons-nous seulement conscience des enfants en âge de scolarité que nous
sacrifions sur l’autel de cette crise ? L’administration est inexistante ; les
fonctionnaires sont au chômage et les jeunes sont sans occupation. Il n’y a
aucun signe de progrès. Le respect de l’homme dans son intégrité physique et
dans la protection de ses biens n’est plus garanti. Tuer devient un acte banal
et anodin. Nous plongeons dans la "culture de la violence et de la
mort".
Ne
nous leurrons surtout pas. Les violences fratricides nous fragilisent. Elles
limitent sinon détruisent l’impact des investissements qui ont été consentis
pour le développement de notre pays. Opter pour la violence et l’autodestruction,
c’est se tromper de combat. L’essentiel est ailleurs. La véritable bataille est
celle du développement, de la relance économique et de la lutte contre la
pauvreté, la misère et l’impunité. Les défis à relever sont énormes dans les
domaines de l’enseignement, de la santé, de l’habitat, de l’alimentation, de la
protection et de la sécurité, des infrastructures diverses. En substance, il
s’agit de redonner aux Centrafricaines et Centrafricains leur dignité de filles
et fils de cette nation que nous avons reçue en héritage de nos ancêtres. Aussi
le gouvernement doit prendre ses responsabilités devant la nation et devant
l’histoire. En effet on ne gouverne pas un peuple avec la ruse, la manipulation
et le mensonge.
5. La promotion de
l’unité nationale
Notre
comportement actuel est un discrédit total aux valeurs d’unité, dignité et
travail sur lesquelles est posé le socle de notre nation centrafricaine.
L’unité nationale, telle que conçue par Barthélemy Boganda, s’inscrivait dans
son projet panafricaniste des Etats-Unis d’Afrique Latine dont nous
gardons jalousement le drapeau avec ses quatre bandes horizontales traversées
par une autre bande verticale et frappées d’une étoile. Les bandes de couleurs
diverses représentaient chacun des pays constitutifs de cette fédération et
leur spécificité : le bleu pour le Congo et son océan, le blanc pour le Tchad
et son coton, le vert pour le Gabon et ses forêts, le jaune pour l’ancien
Oubangui-Chari et ses richesses minières, le rouge du sang versé unissant tous
ces peuples marchant vers l’étoile de l’émancipation. Il apparaît de toute
évidence que la xénophobie n’a aucune place dans un tel projet. Prenons garde
que la crise n’endurcisse notre cœur contre nos frères et sœurs et nous fasse
remettre en cause les avantages de l’accueil et de l’hospitalité pour lesquels
notre pays est reconnu. Il est désolant de voir partir en cascades des frères
et sœurs qui se sont établis en Centrafrique depuis des décennies et qui ont
contribué au développement de notre pays. Il est aussi écœurant d’entendre
certains compatriotes envisager la partition de la République Centrafricaine.
6. La fraternité
Par
la promotion de l’unité et le sens de l’accueil et de l’hospitalité, nous nous inscrivons
dans la dimension pratique de la fraternité en tant que fondement et route pour
la paix comme l’a si bien rappelé le Pape François dans son message à
l’occasion de la célébration de la 47ème journée mondiale de la paix. Au-delà des
obstacles qui s’opposent à la réalisation de la fraternité et à la découverte
des chemins de leur dépassement, « il est fondamental de se laisser guider par
la connaissance du dessein de Dieu, tel qu’il est présenté de manière éminente
dans la Sainte Ecriture ». Nous allons ainsi à la reconnaissance de l’autre comme
un frère ou une sœur en dépit des différences qui le/la caractérisent. Loin
d’être un obstacle au vivre-ensemble, les différences constituent bien au
contraire des richesses. C’est ainsi que le Pape tire avec force les
implications de notre engagement à la suite du Christ :
« Celui qui accepte
la vie du Christ et vit en Lui, reconnaît Dieu comme Père et se donne lui-même
totalement à Lui, en l’aimant au-dessus de toute chose. L’homme réconcilié voit
en Dieu le Père de tous et, par conséquent, il est incité à vivre une fraternité
ouverte à tous. Dans le Christ, l’autre est accueilli et aimé en tant que fils ou
fille de Dieu, comme frère ou soeur, non comme un étranger, encore moins comme un
antagoniste ou même un ennemi. Dans la famille de Dieu, où tous sont enfants
d’un même Père, et parce que greffés dans le Christ, fils dans le Fils, il n’y
a pas de “vies de déchet”. Tous jouissent d’une dignité égale et intangible.
Tous sont aimés de Dieu, tous ont été rachetés par le sang du Christ, mort et
ressuscité pour chacun. C’est la raison pour laquelle on ne peut rester
indifférent au sort des frères » (n°3).
Dans
la perspective d’une fraternité bien assumée, la responsabilité de chaque Centrafricaine
et Centrafricain est engagée. Tout ne pourra pas être fait à notre place par la
communauté internationale.
7. Le pardon en tant
que processus de guérison
La
crise est un processus qui peut conduire à la croissance, à l’épanouissement et
au développement humain et intégral de l’homme. C’est dans cette perspective
que, sans sous-estimer les conflits, le Souverain Pontife François, dans
l’Encyclique Lumen Fidei au n°55, nous exhorte à en faire une occasion
de progrès et d’unité :
« La foi affirme
aussi la possibilité du pardon, qui bien des fois nécessite du temps, des
efforts, de la patience et de l’engagement; le pardon est possible si on
découvre que le bien est toujours plus originaire et plus fort que le mal, que
la parole par laquelle Dieu soutient notre vie est plus profonde que toutes nos
négations. D’ailleurs, même d’un point de vue simplement anthropologique,
l’unité est supérieure au conflit ; nous devons aussi prendre en charge le
conflit, mais le fait de le vivre doit nous amener à le résoudre, à le vaincre,
en le transformant en un maillon d’une chaîne, en un progrès vers l’unité ».
L’insistance
sur la nécessité du pardon s’explique à la lumière des exigences évangéliques.
En effet Jésus va au-delà des restrictions que veulent imposer les hommes pour proposer
un pardon inconditionnel et sans limite (Mt 18, 21-22 ; Mt 5, 38-42). C’est
d’ailleurs l’attitude qu’il recommande à ses disciples. Comme ces derniers
obtiennent de Dieu la rémission de leurs dettes, ils doivent en faire de même à
l’égard de leurs débiteurs (Mt 6, 12). Le pardon ne fait pas l’impasse sur la
justice. Mais il donne la chance à chacun de se reconstruire en dépit des nombreuses
blessures qui marquent la douloureuse histoire de sa vie.
8. Propositions de
sortie de crises
Nous
nous accordons à dire que nous vivions dans la concorde mutuelle au-delà de nos
convictions politiques, philosophiques et religieuses. Néanmoins cette cohésion
sociale a été mise à dure épreuve par la crise qui a semé la haine et la
division entre nous. Il est plus que jamais impératif de nous engager à recréer
les conditions du vivre-ensemble dans l’intérêt de chacun et de notre chère
nation en adoptant des mesures courageuses avec l’aide de la communauté
internationale :
- Le respect de l’autre dans son intégrité physique et dans la protection de ses bien ;
- La refondation de l’appareil sécuritaire par le rétablissement urgent d’une armée républicaine, formée et équipée en vue d’assurer la sécurisation du territoire national et la sécurité de tous les Centrafricaines et Centrafricains ;
- La réduction de la période de transition et l’organisation rapide des élections ;
- La mise en place d’une commission d’enquête internationale indépendante afin de faire la lumière sur les violations des droits humains en Centrafrique ;
- La reconsidération de la présence des troupes tchadiennes au sein de la MISCA
- Le déploiement rapide des casques bleus vu la complexité de l’opération sur le terrain ;
- Un désarmement sans complaisance des ex-seleka, des anti-balaka et de toute personne détentrice d’armes ;
- Le désarmement des mains, du coeur et de l’esprit ;
- La mise en place du processus de démobilisation, désarmement et rapatriement des mercenaires tchado-soudanais et de réinsertion des combattants centrafricains ;
- La confiance ;
- La promotion du dialogue entre les fidèles des différentes religions qui cohabitent en Centrafrique ;
- La redécouverte et la promotion des valeurs humaines et citoyennes ;
- La promotion du dialogue fraternel à tous les niveaux ;
- La promotion de la tolérance, du pardon et de la réconciliation ;
- Le renouvellement de notre espérance en Dieu et en l’homme;
- La culture de la vérité, de la justice et de la paix ;
- La réparation et l’indemnisation des victimes de la rébellion ;
- Le développement de la sollicitude dans le partage des biens ;
- La résistance à la déchéance morale (jalousie, corruption, haine, passion, la colère…) ;
- La lutte contre le système d’exclusion sociale fondée sur l’appartenance ethnique, religieuse et régionale ;
- La reconstruction du tissu social ;
- La promotion de la bonne gouvernance ;
- L’assainissement des relations avec les pays voisins, en particulier le Tchad
w. L’assainissement des relations avec les
pays voisins, en particulier le Tchad.
9. Conclusion
«
Que le Seigneur vous bénisse et vous garde ! Que le Seigneur fasse pour vous rayonner
son visage et vous fasse grâce ! Que le Seigneur vous découvre sa face et vous apporte
la paix » (Nb 6, 24-26).
L’année
2013 a été une année de grandes épreuves pour tout le peuple Centrafricain. Personne
n’a été épargné par cette crise qui a apporté tant de malheurs, endeuillé
beaucoup de familles et détruit, non seulement notre tissu social, mais tout
notre appareil administratif, judiciaire et mis à terre notre tissu économique.
Toutefois le Seigneur ne nous a pas abandonné. Confiants en sa sollicitude
paternelle qui nous exhorte à vivre en frères et sœurs, puisque nous sommes
tous ses enfants, prions pour que cette nouvelle année 2014 nous fasse vivre
dans la paix et la concorde mutuelle.
Pour
un Centrafrique uni et pacifique par l’intercession de Marie, la Reine de la
Paix.
Fait
à Bangui, le 8 janvier 2014
S. E. Mgr Dieudonné
NZAPALAINGA Cssp
Archevêque
Métropolitain de Bangui
Président de la CECA
S. E. Mgr Nestor Désiré NONGO AZIAGBIA SMA
Évêque de Bossangoa
Vice-Président de la
CECA
S. E. Mgr Édouard
MATHOS
Évêque de Bambari
S. E. Mgr Albert
VANBUEL SDB
Évêque de
Kaga-Bandoro
S. E. Mgr Juan José
AGUIRRE MUNOZ Mccj
Évêque de Bangassou
S. E. Mgr Peter
MARZINKOWSKI Cssp
Évêque d’Alindao
S. E. Mgr Guerrino
PERIN Mccj
Évêque de M’Baïki
S. E. Mgr Dennis Kofi
AGBENYADZI SMA
Évêque de Berbérati
S. E. Mgr Armando
GIANNI Ofm
Évêque de Bouar
S. E. Mgr Cyr Nestor
YAPAUPA
Évêque coadjuteur d’Alindao
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