Quel gâchis ! La Centrafrique se retrouve 9 mois
après la prise de Bangui par l’ex séléka comme au premier jour. Rien n’a été
fait pour restaurer l’Etat. Maintenant, le président de la transition a
démissionner et il faut tout reprendre. Le temps de transition qui vient de s’écouler
ressemble à un temps entre parenthèses qu’il faut maintenant refermer. La Centrafrique est restée neuf mois dans le coma.
La situation en Centrafrique est aujourd’hui des plus
explosives. Nous nous trouvons devant un vide. L’exécutif n’est plus. La situation
est pire que celle du 24 mars, date de la prise de Bangui par l’ex séléka. Non
seulement il n’y a personne au sommet de
l’Etat, mais en se retrouve avec des milices armées de tout bord dont personne
ne sait exactement comment il faudra les traiter. En plus, le degré de haine a
atteint un niveau tel que le moindre dérapage pourrait être explosive.
Les forces de maintien de paix présente dans le pays ont
l’impression de porter entre leurs mains un œuf fragile. Comment le conserver alors
que semble monter la surenchère et le désir d’en découdre enfin ?
Dès le début de la semaine prochaine, la vacance du
pouvoir sera constatée et le président du conseil national de transition
prendra les rênes du pouvoir avec la mission d’organiser l’élection d’un
président et d’un premier ministre dans les 15 jours qui vont suivre.
La
tâche n’est pas facile et toute personne consciente hésiterait longtemps avant
de l’accepter. Comment tempérer la haine qui ronge les cœurs ? Comment
restaurer la confiance entre les différentes communautés qui ont été montées
les unes contre les autres ? Ensuite, il sera difficile de désarmer les
différentes milices. L’ex séléka jouera-t-elle le jeu ? Comment pourra
débuter ce désarmement ? Et la nébuleuse anti-balaka ? Si les anciens
militaires de Bozizé sont désarmés, comment peut-on ramasser toutes les
machettes, les couteaux et les arcs ? Comment se constituera la nouvelle
armée nationale ?
Un
autre problème qui n’est pas des moindres sera de redonner confiance aux
déplacés intérieurs, à commencer par ceux de Bangui, pour qu’ils puissent
regagner leurs domiciles.
Neuf
mois dans la vie d’un pays, c’est peut-être peu de choses mais vue le nombre de
morts et des différentes personnes qui ont souffert, cela ne peut pas tout
simplement être relégué au rang d’un détail de l’histoire. Tôt ou tard, il
faudra poser la question des responsabilités. Le grand courage pour la
Centrafrique sera de ne pas souffrir l’amnésie…
S’il
faut parler de parenthèse, il faut reconnaître qu’elle est chargée et qu’il
faudra y plonger le nez. Du chaos actuel de la Centrafrique, il faudra vraiment
une création pour que l’Etat recommence à exister. On ne peut que souhaiter une
bonne chance à tous ceux qui accepteront de s’impliquer dans cette tâche !
Et si la Centrafrique, ainsi que toute l'Afrique pouvait constater l'inanité des mouvements d'opposition armés. Il faut s'engager au service de la démocratie et de la construction d'un Etat de droit!
Et si la Centrafrique, ainsi que toute l'Afrique pouvait constater l'inanité des mouvements d'opposition armés. Il faut s'engager au service de la démocratie et de la construction d'un Etat de droit!
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