mercredi 29 janvier 2014

Centrafrique : ce que je crois (par Pascal Djimoguinan)


            La Centrafrique est en train de se débattre pour sortir de la situation dans laquelle elle se trouve. La communauté internationale voudrait bien lui donner un coup de main mais il revient d’abord aux centrafricains de décider de ce qu’ils veulent. Pour ce faire, ils doivent éviter de prêter l’oreille aux sirènes des solutions fallacieuses et s’engager résolument vers d’autres plus courageuses.

            A cause de la difficulté que connaît le pays et du chaos qu’on effleure, la première tentation pour les responsables politiques centrafricains mais aussi pour tous les citoyens et de vouloir revenir au status quo ante. Les difficultés présentes font oublier la réalité de la situation telle qu’elle était avant l’entrée de la séléka dans Bangui. On s’imagine qu’en revenant à cette situation, on sortirait de l’ornière pour retrouver l’état normal des choses.

            Le fait est que c’est la situation telle qu’elle était auparavant qui a provoqué la crise que le pays connaît maintenant. Comment se présentait-elle ? Tout le monde sait que le mal qui rongeait le pays était la gabegie et le népotisme. Cela se manifestait par la corruption, le régionalisme et l’impunité à toutes les échelles.
            Ce n’est certainement pas à cette situation qu’il faut ramener la Centrafrique. Il faut sortir de ce mythe de vouloir revenir en arrière pour retrouver l’âge d’or. L’avenir pour la Centrafrique est devant elle. Il faudra être capable d’invention démocratique. Il faut créer des conditions pour que la vie ensemble soit possible. C’est un défi que les centrafricains, tous ensemble, doivent relever !

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