La Centrafrique est en train de se débattre pour sortir
de la situation dans laquelle elle se trouve. La communauté internationale
voudrait bien lui donner un coup de main mais il revient d’abord aux
centrafricains de décider de ce qu’ils veulent. Pour ce faire, ils doivent
éviter de prêter l’oreille aux sirènes des solutions fallacieuses et s’engager
résolument vers d’autres plus courageuses.
A cause de la difficulté que connaît le pays et du chaos
qu’on effleure, la première tentation pour les responsables politiques
centrafricains mais aussi pour tous les citoyens et de vouloir revenir au status
quo ante. Les difficultés présentes font oublier la réalité de la situation
telle qu’elle était avant l’entrée de la séléka dans Bangui. On s’imagine qu’en
revenant à cette situation, on sortirait de l’ornière pour retrouver l’état
normal des choses.
Le fait est que c’est la situation telle qu’elle était
auparavant qui a provoqué la crise que le pays connaît maintenant. Comment se
présentait-elle ? Tout le monde sait que le mal qui rongeait le pays était
la gabegie et le népotisme. Cela se manifestait par la corruption, le
régionalisme et l’impunité à toutes les échelles.
Ce n’est certainement pas à cette situation qu’il faut
ramener la Centrafrique. Il faut sortir de ce mythe de vouloir revenir en
arrière pour retrouver l’âge d’or. L’avenir pour la Centrafrique est devant
elle. Il faudra être capable d’invention démocratique. Il faut créer des
conditions pour que la vie ensemble soit possible. C’est un défi que les
centrafricains, tous ensemble, doivent relever !
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