Ce jeudi 7 novembre, lors de la visite de Ban Ki-moon, le
secrétaire général de l’ONU au Tchad, le président Idriss Deby a tenu un
discours qui a étonné plus d’un après les démêlés que le gouvernement tchadien
a eu avec la presse ce dernier temps.
Il faut remarquer que le fait nouveau qui a sans doute
influencé l’affirmation du président tchadien est sans doute le climat général
de colère et de révolte causé par l’assassinat des deux journalistes de RFI,
Ghislain Dupont et Claude Vernon au Mali le samedi 2 novembre 2013 et de la
prise de conscience qui l’a suivi.
Idriss deby a profité de la présence de Ban Ki-moon pour
présenter ses condoléances à la France et au Groupe RFI. Il a encouragé les
journalistes à « continuer de
rechercher la vérité partout où elle se trouve ». Le président
tchadien a eu un mot très fort à l’endroit de la presse en déclarant : « Un monde sans presse est comme un corps sans
âme. »
Le monde de la presse au Tchad a accueilli ses
affirmations avec optimisme. Ce n’est pas la première fois que le président
tchadien a fait des affirmations aussi fortes en faveur de la presse, notamment
lors de sa prise de pouvoir en 1990 et qui a été suivie par l’essor de la
presse privée dans la pays.
Il faut espérer que ce qui a été dit soit suivi d’effet
et que le Tchad suive dans les faits la déclaration de son président en
favorisant la liberté de la presse.
En 2013, le Tchad a été classé 121ème
sur 179 dans le classement de Reporters sans frontières sur la liberté de la
presse. Si jamais le Tchad accepte de laisser les journalistes faire leur
travail, nous pourrions dire que ce serait le meilleur hommage rendu à
Ghislaine Dupont et à Claude Verlon.
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