A la suite l’assassinat d’un haut magistrat Modeste
Martineau Bria, ancien procureur de la République, actuel directeur général des
services judiciaires et de son aide de camp par les éléments de l’ex rébellion
Séléka, les magistrats de Centrafrique ont décidé une grève d’un mois et
exigent que la vérité soit faite sur cet assassinat.
On peut commencer à s’interroger sérieusement quand on
sait que depuis quelques jours, la rue est en ébullition parce que la
population qui est malmenée depuis le 24 mars, date de l’entrée des éléments de
l’ex Séléka dans Bangui tenait de moins en moins sur place et avait commencé à
réagir dans la rue.
Si aujourd’hui les magistrats ont décidé d’entamer un
mois de grève pour protester contre l’assassinat de leur confrère et pour
exiger que la vérité soit faite sur cet assassinat, il faut s’attendre à ce
que, dans les jours qui vont suivre, d’autres groupes s’engagent à la suite des
magistrats. Le climat deviendrait alors très vite insoutenable.
Tout dépendra sans doute de la façon de le gouvernement
gèrera ce problème. Saura-t-il être à la hauteur du défi ?
Il y a déjà le conseil de transition qui se prépare à
interpeller quelques membres du gouvernement notamment ceux qui sont chargés de
la sécurité et de l’administration du territoire. D’aucuns doutent déjà de l’utilité
de cette entreprise d’autant plus qu’ils ont l’impression que ce sont les
autorités qui jouent aux pompiers pyromanes.
Bangui est au bord de l’explosion sociale. L’assassinat
de ce magistrat serait-il la goutte d’eau qui ferait déborder le vase ?
Les jours qui suivent seront les jours de tous les dangers où tout pourrait
arriver.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire