samedi 23 novembre 2013

Centrafrique, Nicolas Tiangaye otage ? (par Pascal Djimoguinan)


            Alors que la situation sécuritaire en Centrafrique ne cesse de s’empirer, que les messages les plus alarmistes se succèdent sur le plan international et que le Conseil national de transition (CNT) vient de clore sa quatrième session en émettant des recommandations, le gouvernement du Premier ministre Nicolas Tiangaye est atone et semble ne pas prendre la mesure de la crise qui est en train de se dérouler. A moins qu’il ait été subrepticement mis à la touche !

            Tous se rappelle l’équation qu’il a fallu résoudre à la prise du pouvoir par Michel Djotodia et ses Séléka. Comment, alors que partout dans le monde, on condamne les coups d’Etat et toute prise de pouvoir par la force, accepter la nouvelle situation que le coup de force de la Séléka vient de créer. C’était d’autant plus un casse-tête qu’il y avait sur place les troupes de la Cemac, sensées sinon servir de forces d’interposition dans tout le pays, du moins empêcher que le ville Bangui ne tombe.

            Par un tour de force magique dont l’Afrique a le secret, la Cemac a dû ravaler son amour propre, oublier ses propres recommandations et accepter la situation de fait. Comme dernier sursaut d’orgueil, elle a exigé et obtenu que le Premier ministre Nicolas Tiangaye garde son poste. Ce dernier devait apporter la caution morale au régime qui se mettait en place.

            Seulement, depuis 9 mois, la situation semble s’être aggravée ; on est au bord du chaos. On serait en situation de « prégénocide ». Ce mot, s’il n’a aucune signification juridique, met cependant en garde en faisant savoir que l’irréparable n’est plus très loin.

            On se demande alors ce que fait le gouvernement. Il est peut-être dépassé. Quelle peut alors être la conséquence qui peut être tirée de cette constatation ? Nicolas Tiangaye devrait-il démissionner avec tout son gouvernement ? Serait-ce une solution à cette situation qui prévaut ?

            Il faudrait que les troupes internationales qui se mettent en place s’appuient davantage sur le chef gouvernement car c’est lui qui donne sa « légitimité » à tout le groupe. Son pouvoir doit être renforcé et le travail doit être fait pour que l’ordre constitutionnel se remette ne place.

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