Alors que la situation sécuritaire en Centrafrique ne
cesse de s’empirer, que les messages les plus alarmistes se succèdent sur le
plan international et que le Conseil national de transition (CNT) vient de clore
sa quatrième session en émettant des recommandations, le gouvernement du
Premier ministre Nicolas Tiangaye est atone et semble ne pas prendre la mesure
de la crise qui est en train de se dérouler. A moins qu’il ait été subrepticement
mis à la touche !
Tous se rappelle l’équation qu’il a fallu résoudre à la
prise du pouvoir par Michel Djotodia et ses Séléka. Comment, alors que partout
dans le monde, on condamne les coups d’Etat et toute prise de pouvoir par la
force, accepter la nouvelle situation que le coup de force de la Séléka vient
de créer. C’était d’autant plus un casse-tête qu’il y avait sur place les
troupes de la Cemac, sensées sinon servir de forces d’interposition dans tout
le pays, du moins empêcher que le ville Bangui ne tombe.
Par un tour de force magique dont l’Afrique a le secret,
la Cemac a dû ravaler son amour
propre, oublier ses propres recommandations et accepter la situation de fait.
Comme dernier sursaut d’orgueil, elle a exigé et obtenu que le Premier ministre
Nicolas Tiangaye garde son poste. Ce dernier devait apporter la caution morale
au régime qui se mettait en place.
Seulement, depuis 9 mois, la situation semble s’être
aggravée ; on est au bord du chaos. On serait en situation de « prégénocide ».
Ce mot, s’il n’a aucune signification juridique, met cependant en garde en
faisant savoir que l’irréparable n’est plus très loin.
On se demande alors ce que fait le gouvernement. Il est peut-être
dépassé. Quelle peut alors être la conséquence qui peut être tirée de cette
constatation ? Nicolas Tiangaye devrait-il démissionner avec tout son
gouvernement ? Serait-ce une solution à cette situation qui prévaut ?
Il faudrait que les troupes internationales qui se
mettent en place s’appuient davantage sur le chef gouvernement car c’est lui
qui donne sa « légitimité » à tout le groupe. Son pouvoir doit être
renforcé et le travail doit être fait pour que l’ordre constitutionnel se
remette ne place.
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