vendredi 10 octobre 2014

Tchad : N'Djamena, chantier éternel ? (par Pascal Djimoguinan)


            La ville de N’Djamena présente, en tous les points, l’apparence d’un paysage lunaire. La ville chantier l’est toujours à quelques exceptions près. Cela ressemble davantage à un chantier abandonné et cela fait beaucoup de désordre. N’est-ce qu’une apparence et n’est-ce que provisoire ? Nous ne tarderons pas à en avoir le cœur net puisque bientôt, ce sera la saison sèche, période où normalement les travaux devraient reprendre.

            En circulant dans N’Djamena, on ne peut s’empêcher d’éprouver une mauvaise impression devant tout le désordre qui s’étale à perte de vue. Est-ce une rencontre fortuite de faits concomitants qui provoque ce désordre ?

            Il y a un peu partout, le long des voies des travaux pour éteindre des câbles électriques de hautes tensions. Ce travail n’aurait pas été gênant pour les usagers de la route si la terre enlevée n’encombrait pas la voie publique. En plus, comme cela est visible dans toute la ville, comme s’il n’était pas possible d’avancer par zones, l’esthétique en prend un grand coup.

            Un grand effort a été fait pour bitumer les routes. Malheureusement, depuis plusieurs mois, les travaux ont été arrêtés, laissant les routes dans un état déplorable. Sur plusieurs routes, on trouve au pire des cas, du gravier étendu et dans les meilleurs, une première couche de goudron. Il suffit de se promener dans le quartier Sabangali pour se rendre compte de ces différents cas de figures. La corniche en est l’exemple type : gravier étendu, première couche de goudron et certaines parties non encore travaillées.

            Sur l’avenue Mobutu, il y a plusieurs endroits où différents travaux de bitumages se rencontrent dans des points de jonctions inégaux. Est-ce à dessein ou est-ce simplement un problème de finition qui se pose ? Les usagers de la route peinent dans ces endroits dans d’inutiles embouteillages. Il est étonnant qu’il n’y ait pas plus d’accidents dans ces endroits.

            La question qui se pose maintenant est celle de savoir si ces travaux sont interrompus à cause de la saison des pluies ou est-ce à cause d’un autre problème. S’agit-il d’un problème conjoncturel ou est-ce structurel ?

            Le désir de la population et des usagers est que les travaux puissent reprendre rapidement et que N’Djamena puissent retrouver son charme habituel.

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