En Afrique, on est au bord de la psychose à cause de l’épidémie
d’Ebola. Les nouvelles ne sont pas du tout bonnes, surtout dans les trois pays
où se trouve l’épicentre de l’épidémie : Guinée, Sierra Leone et Liberia.
On ne sait vraiment où donner de la tête. Comment sera demain ? Nul ne
peut le dire !
Les nouvelles que donne l’OMS ne sont pas du tout
réjouissantes : l’épidémie d’Ebola pourrait infecter 5.000 à 10.000
nouvelles personnes par semaine au début du mois de décembre en Afrique de l’Ouest.
Quant au taux de mortalité, il pourrait atteindre 70% dans les pays les plus
touchés, Liberia, Sierra Leone et Guinée Pour le moment, l’on est à 8914 cas recensés. Sur
ces cas, il y a déjà eu 4.447 morts.
La certitude que nous avons actuellement est que le pire
est à venir. Comment se présentera-t-il ? Personne ne le sait.
Parviendra-t-on à circonscrire l’épidémie dans les trois
pays ? Quand on sait comment le déni peut aller jusqu’à ce qu’a connu la
Guinée forestière où toute une équipe sanitaire a été massacrée et que le
gouverneur et le préfet n’ont eu leur salut que grâce à la vigueur de leurs
jambes, on a du mal s’imaginer comment on pourrait faire mieux.
Malgré les frontières fermées officiellement, les
populations des zones infestées se répandront dans tout le continent par des
chemins de contrebande. Personne ne pourra alors le contrôler.
Comme on l’a connu avec la grippe en Europe, il faudra s’attendre
à ce que des groupes fanatico-religieux naissent et comment à voir le diable
partout et commencer à brûler certaines personnes et jeter d’autres à la
vindicte populaire. Les Etats devraient se préparer à cela.
J’ai peur qu’au sud du Sahara, les structures ne soient
pas assez bien préparées pour affronter le chaos qui se prépare. Pourra-t-on
maintenir la quarantaine quand les populations seront atteintes par l’épidémie ?
Pourra-t-on être en mesure de changer les habitudes funèbres ? Pourra-t-on
accepter de supprimer les visites du corps que les gens aiment tant pendant les
veillées funèbres ? Acceptera-t-on de ne pas trop manipuler le linceul ?
En Aval, comment prépare-t-on les populations à l’éventualité
d’une pandémie ? Comment informer sans créer la psychose ? En tout
cas, l’information doit passer ! Nous nous en sortirons si nous nous
sentons tous responsables et que nous agissons comme il le faut. Il faut déjà
préparer les populations aux gestes simples de toujours laver les mains avec du
savon et des désinfectants, éviter qu’il y ait trop de contact, réduire le
nombre des rassemblements.
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