Il ne se passe de jour sans qu’Ebola ne fasse parler d’elle
et toujours en mal. Comme pour effrayer davantage, c’est maintenant un médecin
américain de 33 ans, Craig Spencer, qui a travaillé récemment avec OMS en
Guinée et qui est rentré aux Etats-Unis récemment. Ce serait la catastrophe si
tous les médecins prenaient peur et fuyaient les pays atteints par Ebola.
Craig Spenser a été hospitalisé avec 39° C de fièvre et
des douleurs abdominales. Les autorités sanitaires ont expliqué que « à cause de« ses récents voyages, des symptômes et de son travail passé »,
des examens approfondis ont été menés. Le médecin a donc été mis en quarantaine
dans l’un de cinq établissements préparés à New-York pour gérer les éventuels cas
d’Ebola. Trois personnes ayant été en contact direct avec lui (dont sa fiancée)
ont été placées en quarantaine par les autorités newyorkaises.
Outre ce cas Newyorkais, le Mali enregistre un premier
cas d’Ebola sur son territoire. Il s’agit d’une fillette de 2 ans, originaire
de Kayes, dans l’Ouest du pays. Elle avait été en Guinée et était de retour
depuis très peu de temps. Dès les premiers signes (fièvres et saignement
du nez) sa famille l’a conduite chez un infirmier qui leur a immédiatement
indiqué la route de l’hôpital où l’alerte a été donnée. Un prélèvement sanguin
a été effectué et les résultats ont confirmé la présence du virus d’Ebola. Comme une mauvaise nouvelle ne vient jamais seule, la Côte d'Ivoire est elle aussi à la recherche d'un aide-soignant guinéen potentiellement infecté par le virus. Ce dernier serait entré clandestinement dans le pays. Un dispositif a été mis en place pour le retrouver.
Les autorités sanitaires ne cessent de s’alarmer car les
signaux sont plutôt vers le rouge. Ainsi, le docteur Éric Leroy, l’un des plus
grands spécialiste du virus Ebola, « l’épidémie
continue d’évoluer dans le mauvais sens. La maladie touche plusieurs milliers
de personnes et s’étend sur de vastes zones géographiques. On est face aujourd’hui
à une telle ampleur qu’on ne pourra certainement pas l’arrêter avant plusieurs
mois, voire plus. La mise en œuvre tardive d’une riposte, une insuffisance des
structures sanitaires et des ressources médicales professionnelles expliquant l’ampleur
de l’épidémie actuelle. »
La situation est grave. Il faudrait que dans les Etats en
particulier, on sorte de la stratégie de la honte et de l’évitement pour
attaquer le problème de face. Profitant de ce qui se fait dans les pays où la
crise sévit déjà, il faudra mettre sur place, partout en Afrique des structures
capables de répondre d’une manière efficace à l’épidémie quand elle va se
déclarer. Le Sénégal et le Nigéria pourrait aussi servir d’exemple pour le cas
où on voudrait circonscrire la maladie au cas où elle se déclarerait. Il faut
en outre continuer d’informer les populations. Pas de panique, mais une
réaction rapide et normale dans les cas avérés d’Ebola.
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