Les dernières nouvelles affirment qu’un accord de cessez-le-feu
vient d’être signé entre le gouvernement fédéral du Nigeria et Jama’atu Ahlis
Sunna Lidda’awati Wal-Jihad (groupe pour la prédication et le jihad, plus connu
sous le nom de Boko Haram). Selon le secrétaire de la présidence, Hassan Tukur
cet accord mettrait fin aux violences et prévoirait la libération de 219 jeunes
filles portées disparues (il s’agirait des 219 adolescentes toujours portées
disparues depuis leur enlèvement le 14 avril dernier dans leur lycée de
Chibock, dans le nord-est du Nigeria.
Même si Washington et les différentes chancelleries
occidentales ont accueilli avec beaucoup de prudence cette nouvelle, c’est la
première fois qu’une lueur d’espoir semble poindre à l’horizon concernant le
sort des jeunes filles et la violence en général dans le nord du Nigeria.
Au-delà du sort des lycéennes et de la population civile
du nord du Nigeria, on peut dire, si la nouvelle des négociations est vraie, qu’il
s’agit d’une victoire du Boko Haram.
En effet, il semble que Boko Haram a pu négocier d’égal à
égal avec le gouvernement fédéral du Nige
ria. Cela est une mauvaise nouvelle car quels sont les en-dessous de l’accord.
Boko Haram serait devenue respectable puisqu’elle peut
négocier avec un Etat. Qu’est-ce qui lui a été concédé ? Sans doute l’impunité
pour tout ce qui a été commis contre les droits humains. La menace reste car si
le gouvernement essayait d’élever la voix, Boko Haram pourrait renouer avec la
violence.
Est-ce raisonnable de collaborer avec des terroristes ?
Qui sera le maître au nord du Nigeria ? Il n’est pas sûr que les prises d’otages
cessent comme sous l’effet d’une baguette magique.
La situation va demeurer incertaine et la sous-région
restera sous la menace de cette secte islamiste. Tout semble indiquer que nous
sommes en présence d’une fausse vraie solution. Le Nigeria devrait reconsidérer
les choses
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