lundi 20 octobre 2014

Ebola : bonne nouvelle pour le Nigéria (par Pascal Djimoguinan)



            Lundi 20 octobre, fin officielle de l’épidémie d’Ebola au Nigéria (OMS). Les bonnes nouvelles sont rares ce dernier temps sur le continent africain alors lorsqu’il y en a, il faut les répandre.
            Cela fait déjà trois mois qu’un fonctionnaire libérien, Patrick Sawyer, est mort du virus d’Ebola dans une clinique privée cinq jours après son arrivée à Lagos le 20 juillet.
            La psychose s’était emparée de la sous-région qui a vu différents pays fermer leurs frontières avec le Nigeria afin de se préserver de cette épidémie apocalyptique. On s’attendait au pire, surtout qu’on se méfiait du système de santé du Nigeria qui est dans un piteux état.
            La question, pour les Etats frontaliers avec le Nigeria n’était plus de savoir si Ebola allait les contaminer. La question était plutôt sur l’échéance. Quand est-ce que cette épidémie allait se déclarer.
            Aujourd’hui, suivant un protocole bien rôdé, la fin de l’épidémie au Nigeria est annoncée. En effet, la période requise pour annoncer la fin de l’épidémie d’Ebola est de 42 jours  depuis le dernier cas, soit deux périodes d’incubation de 21 jours.
            Maintenant il faut espérer que l’épidémie sera finalement circonscrite aux trois pays de l’Afrique de l’Ouest, Guinée, Libéria et Sierra Leone, et que l’effort international finira par l’éradiquer.
            Ce que cette épidémie nous apprend est que l’effort contre les maladies doit finalement être collectif car elles ne connaissent pas de frontières. S’il faut attendre des cas de catastrophes pour nous rendre compte que la solidarité seule peut aider notre humanité à survivre, c’est que nous avons encore un long chemin à faire.
            Nous savons que Ebola finira par être vaincue. Déjà deux pays ont connu la fin de l’épidémie : le Sénégal (déclaration faite le vendredi 17 octobre) et le Nigeria (lundi 20 octobre).
            Les Etats africains doivent prendre au sérieux la recherche scientifique et investir dans les recherches de vaccin. La dépendance sanitaire de l’Afrique, tant sur le plan de la prévention que sur le plan du traitement est intolérable. Nous pouvons trouver des moyens pour ce travail. Si tous les Etats africains faisaient des économies dans leurs budgets alloués à l’armement, ils peuvent donner un nouvel élan à la recherche scientifique. Tel est le nouveau défi pour le continent africain. Nous verrons quels seront les premiers Etats à le relever. L’union africaine a également son rôle à jouer. Espérons que tout le monde sera au rendez-vous.



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