Lundi 20 octobre, fin officielle de l’épidémie d’Ebola au
Nigéria (OMS). Les bonnes nouvelles sont rares ce dernier temps sur le continent
africain alors lorsqu’il y en a, il faut les répandre.
Cela fait déjà trois mois qu’un fonctionnaire libérien,
Patrick Sawyer, est mort du virus d’Ebola dans une clinique privée cinq jours
après son arrivée à Lagos le 20 juillet.
La psychose s’était emparée de la sous-région qui a vu
différents pays fermer leurs frontières avec le Nigeria afin de se préserver de
cette épidémie apocalyptique. On s’attendait au pire, surtout qu’on se méfiait
du système de santé du Nigeria qui est dans un piteux état.
La question, pour les Etats frontaliers avec le Nigeria n’était
plus de savoir si Ebola allait les contaminer. La question était plutôt sur l’échéance.
Quand est-ce que cette épidémie allait se déclarer.
Aujourd’hui, suivant un protocole bien rôdé, la fin de l’épidémie
au Nigeria est annoncée. En effet, la période requise pour annoncer la fin de l’épidémie
d’Ebola est de 42 jours depuis le
dernier cas, soit deux périodes d’incubation de 21 jours.
Maintenant il faut espérer que l’épidémie sera finalement
circonscrite aux trois pays de l’Afrique de l’Ouest, Guinée, Libéria et Sierra
Leone, et que l’effort international finira par l’éradiquer.
Ce que cette épidémie nous apprend est que l’effort
contre les maladies doit finalement être collectif car elles ne connaissent pas
de frontières. S’il faut attendre des cas de catastrophes pour nous rendre
compte que la solidarité seule peut aider notre humanité à survivre, c’est que
nous avons encore un long chemin à faire.
Nous savons que Ebola finira par être vaincue. Déjà deux
pays ont connu la fin de l’épidémie : le Sénégal (déclaration faite le
vendredi 17 octobre) et le Nigeria (lundi 20 octobre).
Les Etats africains doivent prendre au sérieux la
recherche scientifique et investir dans les recherches de vaccin. La dépendance
sanitaire de l’Afrique, tant sur le plan de la prévention que sur le plan du
traitement est intolérable. Nous pouvons trouver des moyens pour ce travail. Si
tous les Etats africains faisaient des économies dans leurs budgets alloués à l’armement,
ils peuvent donner un nouvel élan à la recherche scientifique. Tel est le
nouveau défi pour le continent africain. Nous verrons quels seront les premiers
Etats à le relever. L’union africaine a également son rôle à jouer. Espérons
que tout le monde sera au rendez-vous.
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