lundi 27 octobre 2014

Afrique : Boko Haram continue son théâtre de mauvais goût (par Pascal Djimoguinan)



            Ce dimanche 26 octobre, les mauvaises nouvelles venant du Nigéria continuent de tomber : Trente adolescents, garçons et filles (tous les garçons de 13 ans et plus et toutes les filles de 11 ans et plus) ont été enlevés par les islamistes présumés dans un village de l’Etat du Borno, dans le Nord-est du nigeria. Qu’est-ce que des adolescents ont à faire dans cette guerre des adultes ?
            Il y a une semaine de cela, à grands renforts campagnes publicitaires, les autorités nigériane et tchadienne une trêve avec Boko Haram. Personne n’y croyait mais cela laissait tout de même une lueur d’espoir. Maintenant, les événements viennent confirmer les craintes des sceptiques. Les enlèvements d’enfants s’accompagnent d’intenses combats. Selon des responsables locaux,  de nombreux habitants ont fuis les attaques islamistes en direction de Maiduguri, de peur d’être tués ou de perdre leurs enfants.
            Pourquoi les enfants, garçons et filles se trouvent mêlés dans une guerre qui ne les regarde pas ? Les filles sont sans doute enlevées pour servir d’esclaves sexuelles et les garçons pour servir de chair à canon dans cette barbarie qui n’est même pas digne du Moyen-Age.
            Il faut se demander si les islamistes de Boko Haram combattent pour une idée, une religion ou est-ce une fuite en avant vers le chaos. On a du mal à s’imaginer que derrière cette boucherie et cette barbarie se trouve quelque chose de sensé.
            Ceux qui pensaient qu’il était possible de négocier avec Boko Haram n’ont qu’à se rendre à l’évidence. Boko Haram ne cherche pas la paix ; cette secte recherche l’anarchie pour pouvoir continuer sa basse besogne dans la sous-région. Lorsqu’un groupe est incapable de respecter des enfants, il lui est impossible d’envisager l’avenir.
            Désormais que les autorités cherchent les moyens pour éradiquer cette secte. C’est la seule solution si l’on veut sauver la religion et la civilisation. C’est la seule solution si l’on veut sauver des enfants, si l’on veut éviter que de jeunes filles ne continuent d’être violées.
            Boko Haram ne combat pas pour la religion. Que cela soit clair pour ceux qui voudraient encore les défendre.



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