Le 2 mars 2014, le père palayer est décédé en France où
il avait été rapatrié quelques jours plus tôt pour un cancer. Ce père qui a
donné plusieurs années de sa vie à l’Afrique, plus spécialement au service du
Tchad mérite qu’on revienne sur son parcours de prêtre, de scientifique, de
linguiste.
Le père Pierre Aimé Palayer est né le 9 janvier 1922 à à
Saint Paray (Ardèche) en France. Il a d’abord fait ses études secondaires à
Valence avant de se rendre à Grenoble où il obtiendra le bac de Math
élémentaire en 1939, le certificat de Mathématiques Générales en 1941, puis de
Mécanique Rationnelle (1942).
Il va entrer dans la Compagnie de Jésus le 7 septembre
1945 au noviciat Ste-Foy puis Yzeure. Après cela, il suivra la formation
classique de la Compagnie ; après deux années de philosophie à Vals
(1948-1949), il obtiendra deux années d’études personnelles. De 1952 à 1955 il
suivra quatre années de théologie à Fourvière avant d’être ordonné prêtre le 30
juillet 1954. Il ira l’année suivante, en 1955, faire son Troisième An (ce que
les jésuites appellent l’école du cœur) en Irlande où il apprendra aussi
l’anglais.
Pendant les 10 années qui suivront (de 1957 à 1967), le
père Palayer enseignera la biologie et l’anthropologie au Vals puis à Chantilly
tout en travaillant à sa thèse de doctorat, sur le pancréas des l’anguilles, qu’il
soutint avec succès.
Sa carrière africaine commencera en 1968, année où il
sera envoyé comme aumônier des étudiants à Yaoundé au Cameroun avant d’être
envoyé en 1969 à Fort-Archambault (Sarh) où il enseignera les sciences au
Collège Charles Lwanga et au lycée Ahmet Mangué jusqu’en 1973. Il prendra une
pause à Bédaya en 1974 pour des études linguistiques avant de revenir enseigner
à Sarh.
En 1975, il est appelé à Douala où il sera l’adjoint du
père provincial pendant deux ans (1975 – 1977). Il reviendra ensuite à Sarh de
1977 à 1993 où continuera l’enseignement tout en étant vicaire à la cathédrale.
Il continuera ses recherches linguistiques qui seront par une thèse de
doctorat.
De
de 1994 jusqu’en 2003, il se retrouve à N’Djamena, comme professeur au Grand
Séminaire. Apartir de 2004, son activité principale a été l’étude des langues.
Il publiera un dictionnaire Sar-Français ; il a également entrepris une
étude approfondie du dadjo et du tama, deux langues du Guéra.
Il a
92 ans lorsqu’en début février 2014, et il rentre en France pour vérifier son
état de santé ; très vite il est transmis pour soins palliatifs à la
maison Jeanne Garnier. Le Père qui l‘assistait confie « J'ai
découvert un homme humble, heureux de vivre, heureux d'avoir donné sa vie dans la Compagnie. Il a été très vite
lucide sur son mal. Bien sûr, plusieurs fois, il m'a dit qu'il aurait été
heureux de mourir au Tchad et surtout de finir son travail. »
Le
père Palayer a transmis le flambeau ; d’autres jeunes doivent continuer le
travail. Nous sommes heureux de l’avoir connu, d’avoir beaucoup reçu de lui.
Pour finir nous reprenons cette prière d’espérance de la 1ère
préface des morts : « C’est en
lui qu’à resplendi pour nous l’espérance de la résurrection bienheureuse ;
et si la loi de la mort nous afflige, la promesse de l’immortalité nous apporte
consolation. Car pour tous ceux qui croient en toi, Seigneur, la vie n’est pas
détruite, elle est transformée ; et lorsque prend fin leur séjour sur la
terre, ils ont déjà une demeure éternelle dans les cieux. »
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