S’il est une faculté chez l’homme qu’il faut apprécier
chez l’être humain, c’est la facilité avec laquelle il s’adapte aux différentes
situations qui se présente à lui. Ainsi, il n’est pas étonnant de voir comment
l’homo sarien (s’il est possible d’appeler ainsi le sarhois) s’est adapté à la
carence du carburant dans sa ville.
Au début de la pénurie du carburant, tous les sarhois ont
trouvé la situation insupportable. Cela a même abouti à une grève des
professeurs et des élèves qui a amené à la fermeture des établissements pendant
une semaine. Puis la vie a repris et les choses sont redevenues normales.
On ne voit plus les points de ventes d’essence sur les
routes. Les usagers vous diront qu’ils ont leur technique pour s’approvisionner
en essence dans les quartiers de la ville. Le néophyte ne pourra jamais trouver
de l’essence dans les quartiers.
Un fait nouveau cependant est qu’à la station-service
Total, situé à l’entrée du grand marché de Sarh, il y a toujours des longues
filles de motos et de voitures en train d’attendre d’être servies.
Les queues sont tellement longues qu’il faut être
courageux pour oser aller acheter de l’essence. Combien de temps faut-il
attendre avant d’être servi ? Seuls les plus courageux pourront vous le
dire.
Ce qui est étonnant est que la pénurie perdure et que
rien n’indique qu’elle prendra fin bientôt. Finalement, comment les autorités
envisagent-elles finir avec ce problème d’utilité publique ? Nulle ne le
sait.
Les citoyens continuent d’attendre. Tant que ce problème
ne sera pas résolu, la vie normale ne reprendra pas à Sarh. Quand on pense que
les fêtes de fin d’année s’approchent, on se demande si le pic de la pénurie n’est
pas en aval. Si tel est le cas, le pire est encore à venir !
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