mercredi 26 novembre 2014

Tchad : A Sarh au jour le jour, le carburant (par Pascal Djimoguinan)



            S’il est une faculté chez l’homme qu’il faut apprécier chez l’être humain, c’est la facilité avec laquelle il s’adapte aux différentes situations qui se présente à lui. Ainsi, il n’est pas étonnant de voir comment l’homo sarien (s’il est possible d’appeler ainsi le sarhois) s’est adapté à la carence du carburant dans sa ville.
            Au début de la pénurie du carburant, tous les sarhois ont trouvé la situation insupportable. Cela a même abouti à une grève des professeurs et des élèves qui a amené à la fermeture des établissements pendant une semaine. Puis la vie a repris et les choses sont redevenues normales.
            On ne voit plus les points de ventes d’essence sur les routes. Les usagers vous diront qu’ils ont leur technique pour s’approvisionner en essence dans les quartiers de la ville. Le néophyte ne pourra jamais trouver de l’essence dans les quartiers.
            Un fait nouveau cependant est qu’à la station-service Total, situé à l’entrée du grand marché de Sarh, il y a toujours des longues filles de motos et de voitures en train d’attendre d’être servies.
            Les queues sont tellement longues qu’il faut être courageux pour oser aller acheter de l’essence. Combien de temps faut-il attendre avant d’être servi ? Seuls les plus courageux pourront vous le dire.
            Ce qui est étonnant est que la pénurie perdure et que rien n’indique qu’elle prendra fin bientôt. Finalement, comment les autorités envisagent-elles finir avec ce problème d’utilité publique ? Nulle ne le sait.
            Les citoyens continuent d’attendre. Tant que ce problème ne sera pas résolu, la vie normale ne reprendra pas à Sarh. Quand on pense que les fêtes de fin d’année s’approchent, on se demande si le pic de la pénurie n’est pas en aval. Si tel est le cas, le pire est encore à venir !

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