Le Tchad n’en finit pas de valser entre l’Orient et l’Occident.
Cela le porte beaucoup plus vers la médiocrité plutôt que vers l’essence des
choses. Le pays vit donc dans une sorte de syncrétisme culturel plutôt que de l’esprit
des choses. Cela entraîne souvent que l’ignorance plutôt que le rationnel se
retrouve dans les différents choix que l’on pose. Il y a donc un danger qui
guette et que seule une vraie éducation pourrait aider à éradiquer.
Un cas bien précis se trouve dans la mauvaise utilisation
que l’on fait de la « Diya » et qui pourrait fortement perturber la
paix civile si les autorités politique ne réagissent pas.
En principe, la Diya (ou dédommagement) fait partie avec
la « qisa » (ou le talion) des peines qui vient sanctionner des
crimes qui relèvent du « droit de Dieu » dans le droit pénal musulman
(et se distingue des « hudud » qui sont les peines définies par
le Coran.
En principe, en cas d’homicide ou de blessures
volontaires, il est prévu d’appliquer le talion ; cependant, on peut y
substituer la diya. Cette diya est « une
compensation financière ou prix du sang. » Il faut dire que l’on
retrouve ici un désir de création de la paix sociale. On veut substituer à la
vengeance privée, l’indemnisation des victimes. Un principe qui est respecté
lors de cette compensation est que le
montant de l’indemnisation varie en fonction du sexe et de la religion et ne
peut pas jamais être strictement équivalente au dommage.
En toute loi, il faut saisir la loi et voir le bien que l’on
cherche à acquérir. Au Tchad, il y a un mauvais usage qui est fait de la diya.
Les exemples qui sont légion montre comment, dans certains cas, des personnes s’érigent
elles-mêmes en juges et décident des choses. Tout le monde sait qu’au Tchad, il
ne faut pas être victime dans un accident de circulation. Certains chauffeurs se
donnent le droit, au cas où ne piéton ou le motocycliste ne serait que blessé,
de faire marche arrière pour achever la victime. Le motif est simple. Il
revient moins cher au chauffeur de payer la diya plutôt que de porter secours à
la victime et d’avoir par la suite à payer les soins.
Ce sont des cas qui relèvent simplement de la non-assistance
à personnes en danger et d’homicides volontaires. Les autorités politiques et
judiciaires devraient se décider à punir ces cas qui vont contre la
construction d’une nation pacifiée. Chaque fois que cela se trouve devant un
cas avéré, la justice devrait sévir avec toute la rigueur de la loi. En plus,
on ne devrait pas imposer la « diya » à celui qui n’en veut pas. L’État
doit assurer la sécurité de chaque citoyen et veiller à ce que certains
citoyens n’imposent pas à d’autres leur « justice personnelle ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire