A Sarh, la pénurie du carburant a joué une grande part
dans le mouvement social du mardi 11 novembre. Outre les revendications
salariales et les retenus des primes, la grogne sociale s’est focalisée autour
du problème du manque d’essence dont les professeurs, mais surtout les
chauffeurs de taxi-motos ont fait le point majeur du mécontentement.
Pour calmer la fièvre qui s’est emparée de la ville, il
fallait non seulement payer les arriérés de salaires et les primes, mais encore
alimenter la ville en carburant.
On a ainsi vu des camions citernes amener du carburant à
Sarh. Il était clair pour tout le monde que le problème était sur le point d’être
résolu.
Pour tout le monde, la distribution devait se faire par
voie normale, c’est-à-dire que les stations-services allaient être servies et qu’à
partir de là, les usagers allaient pouvoir passer prendre de l’essence comme d’habitude.
La solution qui a été choisie par les autorités est que,
outre les stations-services, le carburant allait être vendu dans les
arrondissements de Sarh. En circulant à Sarh, on peut voir dans les
arrondissements, des attroupements de motos-taxis autour des futs d’essence en
vente.
Le plus grand danger est que la moindre étincelle ne
provoque une explosion. Tous les arrondissements sont devenus de potentielles
poudrières. On n’est pas sans oublier comment il y a eu des morts et des
blessés au Nigeria lorsque des foules étaient en train de siphonner un
camion-citerne tombé dans leur quartier.
Les autorités civiles devraient suivre le circuit normal
quitte à mieux suivre la distribution du carburant. Il faut immédiatement
arrêter les ventes de carburant sans mesure de sécurité dans les
arrondissements avant qu’un accident regrettable ne survienne.
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